Le fait religieux en entreprise, tel que vécu par les dirigeants et les représentants du personnel

L’institut supérieur du travail (IST), le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et Le Figaro se sont associés à l’institut Harris Interactive pour interroger dirigeants et représentants du personnel sur les manifestations du fait religieux en entreprise et l’approche qu’ils en ont. 

Il en ressort que le fait religieux touche, près d’une entreprise sur cinq. Les manifestations les plus fréquentes sont : les demandes de congés liées à des fêtes religieuses qui ne seraient pas déjà un jour férié (53 % des dirigeants en font état) ou l’aménagement de lieux de prières (48 %). Le port de signes ostentatoires (27 %), mais également la demande d’aménagement du temps de travail pour raisons religieuses (25 %) ou encore le refus de serrer la main à une personne de l’autre sexe (24 %) font également partie des faits les plus cités.

 

Les dirigeants semblent majoritairement défavorables à une expression trop formalisée du fait religieux en entreprise. Ils restent ouverts à certaines expressions permettant à une personne d’observer ses pratiques religieuses, sans remettre en cause la neutralité de l’entreprise, ni impacter son fonctionnement. Ils sont fermement opposés aux attitudes qui induisent un rejet de l’autre. Les représentants du personnel sont sur la même longueur d’onde.

Les dirigeants d’entreprises et représentants du personnel gèrent le fait religieux en entreprise dans une volonté de dialogue et d’anticipation Plus d’un tiers des dirigeants ayant été confrontés au fait religieux dans leur structure affirment avoir inclus des dispositions dans le r règlement intérieur.