Absentéisme : le dernier Baromètre de Mercer France

Mercer, spécialiste du conseil et du courtage en santé et prévoyance, publie la nouvelle édition de son baromètre sur l’absentéisme. Il en ressort une hausse du taux d’absentéisme entre 2019 et 2021. Lequel est estimé à 4,8 % en 2021, contre 5 % en 2020 et 4,6 % en 2019.Dans le même temps, la durée moyenne des arrêts maladie de 30 à 32 jours augmente entre 2019 et 2021. Par ailleurs, on note une progression des accidents du travail et maladies professionnelles (alias AT/MP) de l’ordre de 10 % (en nombre de jours d’arrêt) entre 2019 et 2021.  Les trois premiers secteurs les plus impactés restent les centres d’appels,les transports et la grande distribution-commerce. Le baromètre souligne en outre que les troubles musculo-squelettiques (TMS) et les risques psychosociaux (RSP) explosent.

 

Pour Mercer, la situation a été aggravée par les effets du Covid-19. Même si ceux-ci diffèrent selon les secteurs d’activité et les entreprises. Dans les structures où le télétravail est répandu, les arrêts courts (moins de 3 jours) sont en très nette diminution. Les salariés touchés par des maladies avec une guérison rapide, semblent préférer travailler à leur rythme depuis chez eux plutôt que de s’arrêter comme ils pouvaient le faire dans le monde pré-Covid-19. Par ailleurs, les arrêts de 6 à 15 jours ont évoluéé de manière très nette également, en raison du Covid-19 et de la période de convalescence qui en résulte.

 

L’un des principaux dommages collatéraux de la pandémie réside dans l’alourdissement de la charge mentale au niveau collectif et individuel.  Sans parler de l’éloignement social, de l’incertitude sur l’avenir ou encore de la gestion des enfants. Résultat : les arrêts pour causes risques psychosociaux ont largement augmenté. Pourtant, les employeurs ont pris des mesures, souligne Florian Boccognano, responsable du département technique et offre chez Mercer France (photo). « Bien que l’absentéisme augmente inexorablement en France depuis 15 ans, les entreprises sont très investies pour trouver des solutions et réussir à endiguer durablement ce fléau. Ce sujet est d’ailleurs porté classiquement par les directions générales et fixé comme objectif RSE. » Le problème, c’est que les DRH manquent souvent d’informations pour bien comprendre les sources du problème et s’orientent sur des plans d’actions basés sur la déclinaison en local des sujets de santé publique. Selon nous, pour lutter efficacement contre ce problème, il faut comprendre les informations à notre disposition pour mettre en lumière les profils d’absentéisme les plus prégnants ».