PARIS, 1 mars 2019 (AFP) – Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, a assuré vendredi que le gouvernement a instauré des contraintes telles dans les négociations sur l’assurance chômage « qu’on ne puisse pas arriver à un accord » sur ce dossier désormais repris en main par l’Etat.
Si ces discussions entre les partenaires sociaux n’ont pas abouti la semaine dernière, c’est notamment parce que le gouvernement « a inscrit dans la loi le fait d’avoir une lettre de cadrage qui soit imposée au négociateurs », a expliqué M. Berger sur Radio Classique.
« Cette lettre de cadrage était très contrainte. C’est un peu comme si on nous avait demandé de courir un 100 mètres en nous mettant un boulet aux pieds », a-t-il insisté.
« Maintenant, c’est facile de nous balancer la responsabilité. Tout ça a été fait pour qu’on ne puisse pas arriver à un accord », a jugé le leader syndical.
Laurent Berger a égratigné, au passage, le patronat « qui ne voulait pas entendre parler de bonus-malus » sur les contrats courts, la mesure phare réclamée par les syndicats pour endiguer la précarité.
L’Etat, qui a repris la main sur ce dossier, prévoit des décisions « au printemps » et un décret « pendant l’été ».
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