Tout juste publié, le 13ème Baromètre RH des collectivités locales, Le Baromètre RH 2022 des collectivités locales réalisé par le Pôle public du groupe Randstad France, en partenariat avec Villes de France, Intercommunalités de France, l’ANDRHDT, l’ADGCF, le SNDGCT et la Gazette des Communes, est formel : 60 % des collectivités locales rencontrent des difficultés de recrutement et doivent investir pour améliorer leur attractivité.
Le déficit d’attractivité de ces recruteurs s’aggrave. 6 collectivités sur 10 rencontrent des difficultés de recrutement en 2022, contre 4 sur 10 en 2021. La concurrence avec le secteur privé s’intensifie sur les métiers en tension. Les collectivités locales doivent relever un double défi : augmenter les rémunérations tout en contenant les dépenses de fonctionnement.
Parvenir à recruter sur des postes et des profils en tension est la priorité de 89 % des dirigeants qui doivent résoudre l’équation suivante : maîtriser les dépenses de personnel en période d’inflation tout en continuant à attirer de nouveaux talents. La mission de service public n’est pas oubliée pour autant et la priorité, pour 88 % des collectivités dans les deux ans à venir, est donnée aux actions menées en faveur des publics les plus fragiles.
Dans un autre registre, celui de la gestion sociale, le baromètre constate que les collectivités semblent avoir réussi à maintenir, et même à améliorer, le climat social au sein de leurs équipes. « Elles ont porté leur attention sur les conditions d’exercice de leurs agents et ont proposé des accords portant notamment sur le télétravail ou la revalorisation des salaires » est-il précisé.
Si la revalorisation du point d’indice constitue un facteur indéniable de satisfaction et d’attractivité, maîtriser la masse salariale est toujours un enjeu stratégique majeur à 24 mois pour 92 % des dirigeants. En réponse à la conjoncture inflationniste et à l’indexation du salaire minimum sur la hausse des prix, un certain nombre d’employeurs territoriaux avait, dès le début de l’année, soutenu le pouvoir d’achat de leurs personnels via le régime indemnitaire.
Selon le baromètre, les trois principaux leviers à actionner pour contrôler la masse salariale restent la mutualisation des fonctions (37 %) et des services (28 %), la révision du temps de travail et la maîtrise de l’absentéisme.
Le télétravail, important vecteur d’attractivité, trouve progressivement sa place dans les pratiques des collectivités territoriales. En 2021, 12 % des collectivités avaient eu recours au télétravail pour garantir une qualité de service dans les meilleures conditions possible. Début 2022 elles ont été 33 %. À date, 39,5 % des employeurs locaux déclarent maintenir un volant d’activités en télétravail, dont 85 % dans le cadre d’un accord négocié avec les représentants du personnel (94 % dans les Conseils départementaux et régionaux).