
Après un retour de la croissance en 2022, les prévisions pour 2023 se dégradent dans l’emploi temporaire, constate Prism’emploi qui représente la profession.
En plus du contexte économique et budgétaire incertain, un climat politique et social complexe s’est installé, observe Giles Lafon, président de Prism’emploi en présentant le bilan des quatre premiers mois de l’année. Sans charger la barque, il note que malgré une faible croissance, les entreprises ont continué à recruter. Les pénuries de personnels les incitent probablement au maintien des effectifs ». Toutefois, ce phénomène conduit mécaniquement à une baisse de la productivité qui ne pourra s’installer durablement, selon lui. En outre, les progrès de l’intelligence artificielle peuvent modifier l’environnement et le contenu de nombreux métiers.
Bref, ce n’est pas folichon. Depuis janvier 2023, le baromètre de Prism’emploi évolue à la baisse, entre moins 2 et moins 3 %. Sachant que l’’intérim est un indicateur avancé de l’emploi en raison de sa sensibilité aux fluctuations économiques et de la rapidité des décisions d’embauche ou de séparation.
L’organisation professionnelle veut néanmoins croire à un rebond. Elle invoque: la réindustrialisation de l’économie, la transition écologique et la décarbonation de l’économie, le maintien des mesures de soutien à l’emploi et à la formation pour relever ces défis. Face à ces enjeux, le secteur de l’emploi temporaire tient jouer un rôle, notamment, dans le cadre des travaux préparatoires à la mise en place de France Travail. Il compte agir pour l’insertion des demandeurs d’emploi et des publics fragiles. Pris’emploi en veut pour preuve les conventions signées avec Pôle emploi et avec les missions locales .