
Selon les premiers résultats d’une étude du Céreq présentés par Ekaterina Melnik-Olive, chargée d’études, le taux d’accès à la formation n’a pas baissé pendant la crise. Grâce notamment aux sessions à distance.
Plus de 40 % des salariés ont suivi une formation entre mars 2020 et mai 2021, taux proche de celui observé pour la même période en 2018-2019. Mais l’accès reste inégal. Ainsi, la moitié des cadres – contre un tiers des ouvriers – ont déclaré avoir suivi au moins une formation. En outre, les salariés des grandes entreprises tout comme ceux en CDI à temps plein ont été plus nombreux à se former. Globalement, les femmes ont été plus nombreuses à suivre des formations. Néanmoins la présence d’enfants en bas âge diminue leurs chances de se former, ce qui n’est pas le cas pour les hommes.
L’enquête indique par ailleurs que 60 % des salariés formés pendant la période l’ont été au moins une fois en distanciel, et cela concerne particulièrement les plus qualifiés et les télétravailleurs. Pour les non-télétravailleurs (ouvriers et employés essentiellement), les formations en présentiel, avec un recours aux Formations en Situation de Travail (FEST) ont de fait été privilégiées : les FEST ont concerné 44 % des ouvriers – contre un tiers seulement de l’ensemble des salariés.
Pendant cette crise, un quart des salariés habituellement non formés l’ont été. Si le temps dégagé par le chômage partiel ne suffit pas pour se former, le contexte de crise a ouvert des opportunités pour certains salariés. De surcroît, ces nouveaux formés sont pour partie les publics habituellement les plus éloignés de la formation : salariés à temps partiel, et/ou dans des petites entreprises.