Centre Inffo présente la 3ème édition de son Baromètre de la formation et de l’emploi

Réalisé en janvier dernier auprès de 1600 actifs en partenariat avec l’institut d’études CSA, le baromètre de la formation et de l’emploi de Centre Inffo a pour objectif de connaître leur opinion à l’égard de l’orientation et de la formation professionnelle en France, mais aussi leur perception relative à l’accompagnement, au CPF et aux perspectives de reconversion professionnelle, auxquelles ils sont ou seraient susceptibles d’être confrontés. Vous trouverez les principaux enseignements ci-dessous.

 

Depuis mars 2020, les Français ont connu de nombreux bouleversements notamment, dans la sphère professionnelle, bousculée par la crise sanitaire liée au Covid-19 : télétravail, chômage partiel, secteurs à l’arrêt pendant plusieurs mois, professions dites « non-essentielles » … et qui ont amené les actifs à s’interroger sur leur propre parcours, leur situation actuelle et leurs attentes pour le futur.

 

Les actifs gardent un niveau de confiance solide en leur avenir professionnel (69% se disent confiants, +1 point en 1 an, dont 15% très confiants) mais ne retrouvent toujours pas le niveau d’avant crise sanitaire (75% en février 2020). Cette situation exceptionnelle a remis en cause la relation des actifs à leur situation professionnelle sur plusieurs dimensions, et a notamment bousculé les pratiques avec des métiers et des compétences obligées d’évoluer rapidement pour s’adapter : la part de ceux déclarant que leur métier évolue très vite reste stable en 2022 (41%) après une augmentation de 9 points en 2021 (passant de 33% à 42%). De plus, près d’un actif sur deux pense faire le même métier mais pas forcément de la même manière d’ici 5 ans (46% ; – 2 points). In fine, la moitié des actifs pensent changer d’emploi à plus ou moins long terme (51% ; + 2 points) dont un tiers (35% ; +2 points) d’ici 2 ans.

 

“La situation exceptionnelle que nous traversons depuis 2 ans a renforcé la connaissance et l’intérêt des actifs pour la formation professionnelle. La formation est perçue comme un levier puissant pour évoluer dans son entreprise, acquérir de nouvelles compétences et pour réussir une reconversion professionnelle” souligne Patrice Guézou, Directeur Général de Centre Inffo.

 

Le regard porté sur la formation professionnelle se maintient à un niveau toujours très positif malgré un contexte professionnel plus stable : pour 9 actifs sur 10, c’est une opportunité pour s’améliorer dans sa pratique professionnelle (89%, -1 point) et une chance pour évoluer professionnellement (88%, -1 point) ainsi qu’une manière de prendre du recul sur son quotidien (87%, +1 point). Même si 62% des actifs voient la formation professionnelle comme quelque chose de souvent contraignant (+3 points), ils sont toujours une minorité à penser qu’elle est inutile car inadaptée (30%, +3 points) et pas pratique, pas transposable dans son quotidien professionnel (29%, +2 points).

 

Dans la création du parcours de formation, l’individu semble être placé au centre : pour 4 actifs français sur 5 (80% ; +2 points) il est évident que c’est avant tout une responsabilité personnelle et individuelle de se former.D’ailleurs, 69% (+2 points) des actifs ont le sentiment d’en être suffisamment acteurs.  Un sentiment particulièrement marqué auprès de ceux qui sont en train de suivre un parcours de reconversion professionnelle (83%) et des plus jeunes, dont le parcours scolaire reste proche (83% pour les 18-24 ans, 74% pour les 25-34 ans).  Les actifs savent également qu’ils peuvent faire appel à des acteurs extérieurs pour les accompagner dans leur parcours de formation dont les principaux restent les organismes de formation (73%, -2 points) et les employeurs (72%, -2 points), après avoir eux-mêmes joué le rôle majeur dans cette construction professionnelle (86% ; stable).

 

De façon assez similaire à 2021, une grande majorité des actifs interrogés ont déjà ou seraient susceptibles de formuler des vœux de formation (83%, -2 points), de faire eux-mêmes des recherches sur une formation (74%, -2 points), de contacter directement un organisme de formation (73%, -4 points). En revanche, ils sont toujours un peu moins nombreux à avoir déjà fait ou être susceptible de financer par eux-mêmes une formation (63%, +2 points) ou à reprendre des études (54%, -2 points).  Si les actifs se sentent au cœur du processus de formation, et souhaitent en être les acteurs, la moitié estime tout de même être mal informée sur le sujet, ce sentiment étant en légère baisse (50% ; -5 points) bien qu’il soit inégal selon l’âge (de 39% pour les 18-24 ans jusqu’à 55% pour les 50-64 ans).

 

Dans le détail, une majorité estime être bien informée sur le compte personnel de formation (53% ; +5 points) et les droits en matière de formation (52% ; +7 points). Les autres dispositifs de formation sont également plus connus en 2022 avec, en tête, l’apprentissage (91% ; +3 points) et le bilan de compétences (89% ; +2 points). C’est également le cas pour ceux qui restent les plus étrangers aux actifs : Pro-A (38% ; +5 points) et Cléa (35% ; +6 points).