
Le syndicat des cadres n’a pas de mots assez durs pour qualifier l’inefficacité supposée voire l’iniquité des mesures validées par le Parlement. Pour la CFE-CGC, les dispositions arrêtées « préservent surout les marges des entreprises ». celles-ci pourront distribuer des subsides sur le dos de la collectivité, compte tenu des exonérations liées. Pour l’organisation, le rachat de RTT permettra à l’employeur d’alléger son passif social « grâce à un rapport de force idéal créé par le législateur ».
La CGT aussi a la dent dure. Pour elle, le rachat de RTT d’ici à 2025 signifie « l a remise en cause de la durée légale du temps de travail et donc des 35H ». La confédération de Montreuil est catégorique : ces mesures vont à l’encontre des augmentations de salaire. « Une direction qui voudra accorder à ses salariés plus de pouvoir d’achat optera pour le versement d’une prime ponctuelle, exonérée de cotisations sociales, plutôt que d’opter pour une augmentation générale des salaires ».
Tous les syndicats ne partagent pas cette position. Si le chef de file de FO, Frédéric Souillot considère comme des « rustines » les facilités accordées, l’Unsa, plus nuancée, fait savoir que « les primes, bons, ristournes, boucliers, ne sont pas à rejeter et personne notamment parmi les plus fragiles ne peut considérer ces mesures comme symbolique ». Toutefois, elle souligne qu’il s’agit d’un premier pas ».