
Le climat social est explosif dans les caisses d’allocations familiales. Ce sont les cadres eux-mêmes qui le disent. En cause, la réforme de l’aide au logement. Sa mise en œuvre provoque par endroits des situations inextricables. Des témoignages internes font état de « la persistance d’anomalies de droits » et « la déficience du système d’information qui n’était pas prêt à absorber cette réforme ». Le tout sur fond d’incompréhension des allocataires et des bailleurs excédés.
Pour faire face, le personnel est appelé à enfiler des heures supplémentaires, y compris le samedi, en dépit des CDD conclus par fournées. Aux missions courantes s’ajoutent de lourdes charges induites par les mesures d’urgence prises par le gouvernement pour endiguer l’exclusion sociale.
Le personnel et ses syndicats invoquent aussi les réformes « brutales et mal préparées, motivées par des objectifs d’économies budgétaires contraires aux besoins des allocataires, des partenaires et des salariés ».
Pour couronner le tout, les revalorisations salariales restent faméliques (3,5% d’augmentation au 1er octobre prochain). Les syndicats réclament le double, en soulignant « une politique salariale et promotionnelle quasi nulle depuis 2010 ».