
Lundi 18 janvier sera le jour le plus déprimant de l’année. Surnommé Blue Monday, ctte journée se caractériserait par une baisse du moral des employés. Cela résulte de plusieurs facteurs : c’est un lundi, les fêtes sont passées, la météo est hivernale, le salaire n’est pas encore tombé. Le mal-être risque de nouveau d’être exarcerbé cette année par l’interminable cris sanitaire.
Face à cette situation, les entreprises doivent mettre en place des solutions pour lutter contre le manque de lien social et l’isolement de leurs collaborateurs. Selon l’étude People at Work : l’étude Workforce View» réalisée par ADP, 43 % des salariés français reconnaissent que leur employeur engage des actions pour veiller à leur santé mentale durant la pandémie du Covid-19. Cette mise en place de mesures en soutien à leur bien-être psychique est plus constatée chez les jeunes de 18-24 ans (52 %) que chez les 45-54 ans (36 %).
Parmi les autres initiatives prises par les entreprises afin de limiter l’impact de la pandémie sur le moral de leurs salariés, l’étude met en avant le recours au travail à temps partagé (33 %) où deux personnes occupent un même poste à temps partiel ou réduit, mais aussi des conseils financiers (29 %) qui peuvent être très utiles en période d’incertitude. En outre, certaines entreprises mettent en place des équipements à domicile pour faciliter le travail à distance : près de la moitié des salariés français (42 %) déclarent en bénéficier. Dans l’optique d’assurer une bonne santé physique de leurs collaborateurs, un certain nombre d’organisations ont en effet installé des écrans d’ordinateurs supplémentaires ou acheté des chaises de bureau leur garantissant ainsi un lieu de travail agréable depuis leur domicile. Ce constat est particulièrement notable dans le secteur de l’informatique et des télécommunications, où les salariés déclarent à 69 % bénéficier d’un équipement spécifique, mais aussi dans le milieu de la communication (57 %).
La reconnaissance de leur travail par leurs managers joue également un rôle essentiel dans le bien-être des salariés : 45 % affirment que leurs supérieurs sont reconnaissants vis-à-vis de leurs contributions apportées dans le cadre de leur fonction. L’étude souligne enfin que près de la moitié (46 %) des travailleurs estiment que leur organisation communique de manière transparente durant la crise, favorisant ainsi une meilleure compréhension et acceptation de la situation et participant ainsi à l’amélioration de leur bien-être. Seuls 22 % des répondants pointent un manque d’informations de la part de leur employeur.
« Les entreprises ont toujours eu un rôle primordial à jouer vis-à-vis de la santé de leurs collaborateurs, notamment en veillant à ce que leur charge de travail soit adaptée et que les objectifs soient atteignables. Le poids émotionnel et psychologique de la crise pèse fortement sur les salariés qui sont éloignés physiquement de leurs collègues et managers en période de télétravail. Pour les entreprises, le premier défi est de garantir la sécurité et la santé des collaborateurs ; une majorité de ces derniers reconnait aujourd’hui que des mesures positives ont été prises en ce sens depuis le début de la crise (58 % des salariés jugent ces actions comme appropriées).
Certaines organisations ont donc mis en place des mesures, qui tendent à se pérenniser, toujours dans le but d’améliorer l’expérience de leurs collaborateurs avec la prise en compte des problématiques liées au stress, au bien-être, à la productivité et au moral des équipes. Et je pense que cela passe d’abord et avant tout par la mise en place d’une communication ouverte et transparente favorisant les échanges entre salariés, managers et RH, pour sensibiliser, libérer la parole mais aussi former l’encadrement à l’identification de signaux faibles pour apporter les réponses appropriées.
Des échanges réguliers entre un collaborateur et son manager de proximité, des enquêtes ouvertes avec une restitution des résultats auprès de toute l’organisation ou encore la mise en place de programmes d’assistance ou de formations aux risques psycho-sociaux peuvent être des pistes de réflexion pour une meilleure prise en compte de la santé des collaborateurs dans les mois à venir », commente Carlos Fontelas de Carvalho, (photo), président d’ADP pour la France et la Suisse.