Création de France Travail : le chantier à haut risque va démarrer

Le comité des parties prenantes et les groupes de travail qui planchent depuis septembre dernier sur l’émergence de France travail devraient rendre leur copie en janvier.  Ces instances de réflexion associent les collectivités territoriales, les partenaires sociaux, les administrations et opérateurs spécialisés, les associations d’insertion, les entreprises de travail temporaire, etc.

 

Thibaut Guilluy, haut-commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises (photo), préfigurateur est censé puiser dans leurs diagnostics et préconisations pour transformer le service public de l’emploi jusqu’ici éclaté en une structure cohérente et plus efficace.

 

Le projet est une pièce maîtresse de l’« Objectif Plein Emploi » que caresse l’exécutif. Le but étant, comme Emmanuel s’y est engagé, de réduire le taux de chômage à à moins de 5% d’ici à la fin du quinquennat.

 

À quelques semaines du premier coup de pioche, les salariés des opérateurs, à commencer par ceux de Pôle Emploi, (s’interrogent sur les conséquences de la rationalisation sur leurs emplois, statuts et conditions de travail. Même si le gouvernement insiste sur la concertation qui prévaudra durant tout le processus. La création de France Travail implique le mise en commun des compétences et ressources d’ici au lancement de France Travail, début 2024.  Cela fait trembler.

 

L’exécutif rassure : tous les aspects de la mutation sont pris en compte. Témoins, les thématiques confiées aux groupes de travail. Elles comprennent, outre le diagnostic de départ, l’accompagnement des effectifs, la communication, la formation, les engagements réciproques de l’État et des acteurs, les services aux employeurs et aux conseillers, le numérique, la gouvernance, etc. Le tout agrémenté par des enquêtes directes auprès des agents concernés par la transformation.