Crise sanitaire : les dépenses ont augmenté plus modérément en France que dans les pays voisins

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publie une étude comparative sur l’évolution de la dépense de santé en Europe en 2020. Elle se penche en particulier sur les cas la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni.

 

Il en ressort qu’en 2020, les dépenses de santé ont fortement augmenté en Europe : +15,7 % au Royaume-Uni, +6,3 % en Allemagne, mais seulement +3,9 % en France. Le Royaume-Uni consacre à la santé 500 € par habitant (en parité de pouvoir d’achat) et 2,1 points de PIB de plus qu’en 2019. La hausse est nettement plus modérée en Allemagne :+ 300 €, soit +1,1 point de PIB. La France reste en retrait avec une évolution estimée à + 150 €, ce qui représente +1,1 point de PIB.

 

La hausse des dépenses de santé s’explique par les coûts liés à l’épidémie. En France, au Royaume-Uni et en Allemagne, la croissance des dépenses de santé s’explique essentiellement par les coûts liés à l’épidémie, notamment l’achat de masques, les tests de dépistage et les primes aux soignants.

 

 L’étude souligne aussi que la flambée des dépenses de santé a été freinée par la déprogrammation d’opérations non urgentes et la baisse d’activité des soins de ville lors des périodes de confinement. Les professionnels de santé et les structures hospitalières ont été indemnisés financièrement pour ces pertes d’activité. Les coûts de ces compensations ont été plus élevés en Allemagne qu’en France, où l’enveloppe totale atteint 4,7 Mds€.