
La fédération française du bâtiment (FFB) fait une analyse de la conjoncture plutôt positive. Son président, Jacques Chanut, souligne toutefois des incertitudes pour l’avenir.
La Fédération française du bâtiment (FFB) voit « l’amorce d’un rebond » de l’emploi dans le secteur, même si, au dernier trimestre et sur un an, les effectifs salariés baissent de 9 700 unités. Cette érosion est compensée par l’intérim, et depuis le début de l’année, la reprise s’amplifie. Le président de la FFB, Jacques Chanut la qualifie même de « prometteuse ». Après une chute violente de la fin 2013 à la mi-2015, les embauches se sont progressivement améliorées, principalement au profit de contrats durables (CDI ou CDD de plus d’un mois). « Si, la croissance se maintient et si l’environnement institutionnel reste favorable, la création d’emplois dans notre secteur sera bien au rendez-vous en 2017 », pronostique la FFB.
C’est la construction neuve qui tire l’activité vers le haut. Les travaux d’entretien. Ce segment reste à la peine et ne laisse pas percevoir d’amélioration à court terme, estime l’organisation professionnelle. Et cela alors que des dispositifs de soutien existent et que la rapide reprise des transactions dans l’ancien depuis la fin 2014 laissait espérer mieux. « Il y a donc bien nécessité de recalibrer et d’amplifier les dispositifs d’incitation existants ».
Le président de la FFB note toutefois deux incertitudes. La premier concerne les taux d’intérêt, la seconde a trait aux programmes des candidats à la présidentielle. Le thème du logement y est survolé. « Les différents candidats ont presque tous renoncé en la matière à un objectif chiffré global », regrette-t-il.