Dans les coulisses du management à la française

Anywr, spécialiste du recrutement et de la mobilité à l’international, a interrogé 1054 expatriés travaillant actuellement dans une entreprise en France. Objectif : recueillir leur vision du management à la française. Le résultat est nuancé.

 Deux personnes interrogées sur trois jugent le management français « différent ». Un tiers  précise que  la prise de décisions est trop pyramidale et fortement hiérarchisée. Néanmoins, la consultation est courante. Qu’elle soit participative (32% des cas ) ou collective (32%). Bref,  les managers français incluent souvent les salariés dans le processus de décision. Les sondés le reconnaissent : Seuls deux sur dix croient déceler une forme d’autoritarisme.  Globalement, les prises de décision du manager sont jugées prudentes (46%), rapides (19%) voire trop rapides (22%) ou trop changeantes (14%).

La moitié des sondés estiment que leur manager est à l’écoute et reconnaissant. Un sur trois (37%) qualifie le leur de «  compréhensif », sachant déléguer. Pour preuve,  87% des sondés considèrent être autonomes dans leurs tâches, et près de la moitié déclarent recevoir des feedbacks réguliers et positifs. Enfin, plus de huit sondés sur dix jugent leur manager très respectueux de l’équilibre de vie. Cette culture  managériale engendre une forte solidarité entre les collaborateurs (43%) qui considèrent que leur équipe est soudée (41%) et très interactive (17%).

 

Concernant la gestion des carrières, les managers français sont mal notés. D’abord en l’embauche : près des trois quarts des expatriés considèrent que les managers français accordent trop d’importance aux grandes écoles ou aux diplômes. Ensuite dans le cadre des promotions (25% trouvent qu’il y a du favoritisme).

 

«  L’évolution du manager français semble aller vers un mix : il faut associer le côté performance anglo-saxon et le côté détente plus européen. Pauses ‘respiration’, semaine de 4 jours, congés supplémentaires, travail hybride avec télétravail, horaires flexibles, etc. », analyse Olivier Desurmont,  PDG d’Anywr (photo).