Dialogue social et transition écologique : après la CGT et la CFE-CGC, Force ouvrière dit non à l’accord

Le bureau confédéral de FO a décidé de ne pas signer le projet d’ANI relatif à la transition écologique et au dialogue social, conclu le 12 avril dernier. La confédération reconnaît « quelques avancées obtenues en matière d’incitation à la négociation dans les branches et les entreprises ». Toutefois, elle considère que l texte final reste « en dessous des enjeux pour les salariés. Il se borne à rappeler les règles existantes et reste très insuffisant pour impulser véritablement la dimension sociale de la transition environnementale indispensable pour préserver les intérêts des travailleurs lors de sa mise en œuvre par les entreprises.

 

Précédemment, la CGT, plus catégorique jugeant que l’accord “manque cruellement d’ambition” avait refusé de le signer, le trouvant «  ni normatif ni prescriptif. Il ne crée aucun droit supplémentaire permettant aux salariés de se saisir réellement de la question environnementale ni aucune obligation nouvelle pour les employeurs”. Cette analyse est proche de celle de la CFE-CGC. Celle dernière a fait savoir que “ce texte qui ne contient strictement aucun droit nouveau”.

 

Seules laCFDT et la CFTC se sont enthousiasmées. Pour cette dernière, “ce texte permet de répertorier les différentes dispositions légales qui s’appliquent dans les entreprises et les branches. Il permet encore de donner des pistes de réflexion pour ouvrir des négociations dans les entreprises et les branches pour mettre en œuvre ou améliorer ce qui est prévu par la loi, et enfin de donner des exemples concrets de bonnes pratiques qui ont pu être observées dans les entreprises”. De son côté , le bureau national de la CFDT a voté à l’unanimité la signature de l’accord . Pour cette confédération, il “témoigne de la volonté des partenaires sociaux signataires de relever les défis écologiques et sociaux qui s’imposent aux entreprises. L’ANI comporte trois messages essentiels partagés par les signataires”