Réalistes, les cadres s’accrochent à leur emploi et rêvent de salaires plus élevés

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Une enquête de l’association Avarap dépeint des cadres, plus réalistes que jamais.

 

Les cadres s’accrochent à leur job. Seule une minorité envisage une mobilité externe. Ils se disent plutôt satisfait de leur équilibre de vie lorsqu’ils font la part entre les sphères professionnelle et privée. Leur première motivation est, de loin, la rémunération. La qualité de vie au travail dont on parle tant arrive derrière. Encore plus étonnant, l’intérêt intellectuel de la mission passe au second plan. Et par ces temps de crise, les ambitions restent bien timides : perspectives de carrière, qualité de management et leadership sont rarement cités comme facteurs de stimulation.

 

«Ces résultats sont une véritable surprise. Les cadres semblent satisfaits de leur sort. Mais cette satisfaction est l’arbre qui cache la forêt. Elle démontre surtout la fracture entre les cadres et l’entreprise. Elle révèle le manque de confiance que les cadres ont dans le rôle sociétal de l’entreprise. Pourtant, ce sont ces mêmes cadres qui bien souvent doivent appliquer les valeurs de leur entreprise et accompagner leurs équipes dans leur épanouissement personnel. Si pour eux, ils n’y croient déjà presque plus», explique Chantal Lasocki, administrateur de l’association Avarap (accompagnement des cadres en difficulté), commanditaire de cette étude. Celle-ci a été réalisée par l’institut d’études Opinea auprès d’un échantillon national. 400 personnes interviewées online, entre le 10 et le 25 octobre dernier.

 

Comment les cadres s’imaginent-ils dans 10 ans ?seniors et juniors ne partagent pas la même visions. 44% des plus de 45 ans, s’attendent à occuper une nouvelle fonction dans la même entreprise et 26% resteraient dans le même job, sans changer. Ce qui n’est pas le cas de leurs cadets. ces derniers se projettent totalement dans le changement ; soit dans une nouvelle fonction dans la même entreprise (29%), soit dans une autre entreprise (28%).

 

Réalisme oblige, 82% des cadres estiment que leur parcours sera jalonné de périodes de chômage et s’attendent à une, voire plusieurs reconversions en cours de . Enfin, le multiculturalisme et l’expérience internationale ne seront plus optionnels, mais indispensables.

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