L’enquête Amarok indique que deux dirigeants sur trois se sentent en bonne santé physique et psychologique. Néanmoins, un répondant sur deux déclare rencontrer des troubles du sommeil et 20 % d’entre eux sont identifiés, selon la méthodologie mise en place par l’étude, comme présentant des risques forts de burn-out. Pour la moitié de cette population à risque (soit 10 % du total des répondants), le risque d’épuisement professionnel est élevé.
Durant le premier confinement, la part de dirigeants de PME présentant des risques forts de burn-out a augmenté de 14,5 points (34,5 %) et le niveau global d’épuisement est ainsi passé de 2,89 à 3,38 points sur une échelle de 1 à 7. L’étude révèle même que 9,2 % des répondants sont sujets à un risque de burn-out nécessitant l’aide rapide d’un professionnel de santé. Parmi les facteurs d’amplification du risque, on note le fait d’être employeur ou d’exercer cette responsabilité par « nécessité » plutôt que par choix.
Les procédures liées à un dépôt de bilan peuvent engager le patrimoine personnel d’un chef d’entreprise pendant un an. La CPME propose de faire supporter ces dettes par la personne morale et non par la personne physique. Elle propose de faire entrer le montant total des dettes sociales personnelles de l’indépendant (dues et non payées) durant son activité professionnelle dans la procédure collective en cas de liquidation, ou dans le plan en cas de redressement ou de procédure de sauvegarde. La CPME échange avec le Gouvernement en ce sens. Cette protection est d’autant plus essentielle et urgente que la crise économique liée à la COVID-19 aggrave la situation des entrepreneurs. François Asselin, Président de la CPME prévient : « Nous ne pourrons pas relancer l’économie sans les femmes et les hommes qui prennent des risques pour créer l’emploi en France : les entrepreneurs. N’ajoutons pas des dégâts humains aux dégâts économiques de la crise. »
Des groupements de prévention agréés (GPA) pour désamorcer les difficultés rencontrées
Pour accompagner les entreprises en difficulté, la CPME et Régions de France ont créé les Groupements de Prévention Agréés (GPA). Expérimentés en Centre-Val de Loire en 2019, ils ont été étendus depuis janvier 2020 à 5 autres régions. Le GPA (inscrit dans le Code de commerce) détecte les difficultés des entreprises et leur vulnérabilité afin d’éviter l’écueil des enrôlements aux tribunaux de commerce. Les GPA sont dénués d’enjeux commerciaux entre les accompagnants et les bénéficiaires. Un accord a par ailleurs été conclu avec le réseau Entente des Générations pour l’emploi et l’entreprise (EGEE) pour que le bénévolat s’ouvre à l’encadrement des entreprises. Le GPA peut ainsi compter sur l’expertise et le soutien de 50 % d’anciens dirigeants, chefs d’entreprise et cadres, et de 50 % d’institutionnels ou de professions libérales pour œuvrer auprès des dirigeants en difficulté. Ces réseaux agissent avec la reconnaissance de l’ensemble des partenaires institutionnels et des « lanceurs d’alerte ».
L’objectif est d’accroître ce réseau dans toute la France pour faire bénéficier les chefs d’entreprise d’un accompagnement terrain en les aidant à lutter contre les difficultés rencontrées. Les GPA sont ainsi en cours de déploiement dans 6 nouvelles régions, grâce à l’action de la CPME. Les résultats du GPA parlent d’eux-mêmes : 79 entreprises reçues, 81 % d’entreprises viables, toujours en activité et plus de 547 emplois sauvés en 2019.
Faire changer le regard sur l’échec entrepreneurial
Les chefs d’entreprise ont tous un jour été confrontés à l’échec ou au risque d’échouer. Harmonie Mutuelle contribue à faire changer le regard sur l’échec entrepreneurial aux côtés d’associations telles que 60 000 rebonds (soutien des entrepreneurs post liquidation) ou Les Rebondisseurs Français (communauté d’échange de 900 entrepreneurs qui agit pour que le rebond soit une nouvelle mesure du succès). Harmonie Mutuelle est également partenaire de l’Aide psychologique aux entrepreneurs en souffrance aiguë (APESA) qui offre écoute et soutien psychologique aux chefs d’entreprise confrontés à un risque de suicide. Un numéro vert (0 805 65 50 50) a été mis en place dès le début de la crise sanitaire.
Lire la synthèse de l’étude :