La Fabrique de l’industrie voit la formation comme un levier de compétitivité

La Fabrique de l’industrie, think tank de l’UIMM, compile dans une note qu’elle publie, des propositions pour mieux lier formation professionnelle et industrie, le tout tourné vers la compétitivité. Le document s’appuie sur des contributions de quelque 70 acteurs de terrain. Parmi eux, Abdel Aïssou, DG Randstad France, Yves Lichtenberger (Université Paris-Est et Terra Nova), Marie-Claire Carrère-Gée (Conseil d’orientation pour l’emploi), ou encore Alain Rousset, président du Conseil régional d’Aquitaine.

 

  1. Adapter la formation pour répondre aux défis de l’industrie du futur

L’Allemagne l’a bien compris et transforme d’ores et déjà son système de formation dans le cadre de son grand projet stratégique « Industrie 4.0 ». Les salariés doivent être capables de porter les innovations, de faire preuve d’esprit d’initiative, de faire face à l’imprévu. Cela suppose de revoir les méthodes de formation en assurant un accompagnement individualisé et en misant sur le digital.

 

  1. Rétablir un lien fort entre l’école et l’entreprise

La note met l’accent sur les initiatives individuelles qui ont fait leurs preuves, comme les stages de professeurs en entreprise, l’immersion de classes de collège au sein d’établissements industriels, etc. Il est essentiel en outre de développer la formation des enseignants et des conseillers d’orientation sur les métiers industriels et l’environnement économique des entreprises.

 

  1. Développer l’apprentissage par des actions concrètes et spécifiques

Au-delà des récentes mesures du gouvernement pour lever les freins financiers et réglementaires à l’embauche d’apprentis, des efforts restent à réaliser pour répondre aux défis des métiers en tension en impliquant davantage les industriels – 88% des entreprises n’ont pas atteint le quota d’alternants auquel elles étaient soumises en 2012. Par ailleurs, l’Education nationale a un rôle majeur à jouer pour valoriser ces formations auprès des jeunes dès la fin du collège.

 

  1. Offrir de réelles perspectives d’évolution professionnelle, quel que soit le diplôme initial

La validation des acquis de l’expérience (VAE) est un dispositif séduisant mais il reste complexe et donc très peu utilisé. Il convient aussi de faciliter la mobilité interne, de créer des passerelles entre les métiers, d’offrir dans l’industrie de nouvelles opportunités aux personnes éloignées de l’emploi. L’exemple de la Norvège développé dans la note montre qu’il est possible de construire, grâce à la coopération de l’ensemble des acteurs, un appareil de formation dépassant les clivages entre formation initiale et continue.

 

  1. Soutenir les Régions dans leur rôle de chef de file en matière de formation professionnelle

Pour répondre aux exigences imposées par leurs nouvelles prérogatives, les Régions doivent adapter leur organisation interne et développer les compétences de leurs équipes. Il s’agit notamment d’apprendre à travailler en mode projet, de coordonner une pluralité d’acteurs aux attentes parfois différentes, de rapprocher les services de développement économique et de la formation afin de définir une stratégie commune.