Le marché de l’assurance dépendance est à peine émergent

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Mercer, spécialiste du conseil en ressources humaines, protection sociale et avantages sociaux, a recueilli l’avis de 80 entreprises représentant 200 000 salariés, afin de dresser un état des lieux de leur perception des régimes de dépendance et identifier les freins à la mise en place de solutions. Résultat : ce marché reste inconnu, malgré son importance. Les dépenses publiques liées à la prise en charge de la perte d’autonomie s’élève à 21,1 Mds€ par an.

 

Le ratio est édifiant : 91 % des entreprises interrogées ne couvrent pas leurs salariés . Trois sur quatre estiment que leur niveau de connaissance du sujet reste faible et souhaitent s’informer davantage. Celles déjà dotées d’une couverture dépendance disent avoir une politique axée prioritairement sur l’amélioration des de la protection sociale de leurs collaborateurs et sur l’innovation dans ce domaine. Celles non dotées d’une assurance de ce type veulent certes améliorer la protection sociale des salariés, mais aussi maîtriser les coûts associés et travailler sur des leviers en prévision des négociations annuelles obligatoires (NAO).

 

60 % des structures ayant répondu déclarent avoir des difficultés à appréhender le coût des garanties dépendance et sont incapables d’estimer la part de budget qu’elles seraient prêtes à allouer à la couverture dépendance. Pour autant, elles pensent que la solution dépendance à apporter aux salariés devrait être la plus complète possible, et couvrir le salarié dans son rôle de dépendant comme dans son rôle d’aidant familial.

 

Cité dans 90 % des cas, le budget est donc le premier frein au déploiement opérationnel des régimes. Ceci explique que pour plus de la moitié des entreprises du panel, la prise en charge de la dépendance reste un projet à plus ou moins long terme. Paradoxalement, les entreprises énoncent un manque d’intérêt des salariés pour ce type de produit, d’où un réel besoin d’informations et d’échanges.