L’effet de l’automatisation sur l’emploi est plus complexe qu’en apparence

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Tout a été dit sur l’impact de la robotisation sur l’emploi. Tout et son contraire. Une note de France Stratégie signée Nicolas Le Ru  du département travail emploi compétences de France Stratégie fait le tri entre les fausses peurs et les vraies questions d’avenir. On y apprend notamment qu’un nombre croissant de postes sont considérés comme « peu automatisables », en raison de la part de services inclus dans les produits fabriqués et de la transformation des métiers, lesquels évoluent aussi vite que les produits eux-mêmes. « Par ailleurs, mesurer l’effet global des progrès du numérique sur l’emploi ne se résume pas à estimer le nombre de postes susceptibles d’être remplacés par une machine », souligne la note en citant l’exemple de l’industrie automobile allemande. C’est une des plus robotisées au monde. Pourtant, elle emploie 100 000 salariés de plus qu’il y a 20 ans.

 

Autre exemple, les caisses automatiques dans la distribution. Malgré des développements technologiques importants et alors qu’ils sont techniquement automatisables, le nombre d’emplois de caissiers, en France, n’a diminué que d’environ 10 % en dix ans, passant de 205 000 à 185 000.

 

Nicolas Le Ru suggère que l’automatisation engendre un besoin accru en  compétences sociales, de telle sorte qu’il se crée une complémentarité entre l’homme et la machine.