Les salariés et la négociation salariale : qu’ont-ils prévu en 2021 ?

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Huit salariés sur dix estiment mériter une augmentation, mais seulement un sur deux a l’intention d’en demander une à son employeur.

 

Altays, éditeur de logiciel SIRH publie les résultats de son étude intitulée Les salariés et la négociation salariale. Réalisée en octobre en collaboration avec OpinionWay auprès des salariés du privé en France, elle évalue le rapport des salariés français aux demandes d’augmentation, leurs motivations et leurs craintes. Près de 84% des salariés considèrent qu’ils méritent une revalorisation. Seuls 52% d’entre eux envisagent d’en demander une prochainement. Les plus jeunes sont les plus hardis. 63% des moins de 35 ans comptent réclamer une amélioration, contre 45% de leurs aînés. Les raisons de cette autocensure ?  Le manque de courage, reconnu par 22% des répondants ; pour 18% des personnes interrogées, le contrat de travail n’offre pas de possibilité de revoir la paie à la hausse. Il y  a aussi ceux qui n’en voient pas la nécessité (30% des prospects). Soit  parce qu’ils savent qu’ils seront augmentés sans avoir à le demander (16%); soit parce que leur salaire actuel les satisfait (14%). 

 

Par ailleurs, 30% de personnes qui ont l’habitude de demander une augmentation chaque année ou presque, mais qui ne prévoient pas de le faire dans les mois à venir, citent des raisons conjoncturelles : une mauvaise santé financière de leur entreprise (17% ou  la période de crise financière peu propice à la négociation salariale (14%).En outre, le contexte de pandémie ne semble pas favorableaux revendications individuelles.  Pour preuve, 69% des salariés affirment que la crise a rendu plus difficiles les demandes d’augmentation et 55% qu’elle incite à réduire les montants sollicités.

 

Concernant le niveau de progression espéée, les salariés rêvent d’un bond de  10,5% de leur rétribution. Dans le détail, près de la moitié (47%) de ces salariés demanderait une augmentation correspondant à 5% ou moins de leur rémunération. Un sur cinq  viserait un saut de plus de 10%, et une faible minorité (5%), placerait carrément la barre à 20%.

 

Les principaux arguments cités pour appuyer ces demandes d’augmentation sont d’abord les points forts individuels : implication personnelle et volume d’heures de travail ( 56%).D’autres tablent sur leurs résultats personnels (45% ), leur ancienneté (41%),  l’évolution de leurs responsabilités (30%),  et la rémunération variable sur la base des objectifs personnels (24%). Seuls 18% argumenteraient sur la base des résultats de leur équipe et 27%  sur les performances de l’entreprise. Enfin, 30% situeraient leur requête dans le contexte général d’érosion du pouvoir d’achat.

 

L’étude révèle que la négociation salariale constitue également une opportunité de placer d’autres demandes, le salaire n’est pas le seul point sur lequel les négociations pourraient porter. Dans deux cas sur trois, les intéressés aimeraient aborder des sujets tels la formation, la QVT, le temps de travail (congés, RTT, etc.). Après plusieurs confinements, des négociations sur le nombre de jours de télétravail accordés et ses conditions sont également importantes pour 17% des prospects.

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