Robert Half publie la 16e édition de son étude de rémunérations et donne ses tendances du marché du travail. Le groupe de services RH croit déceler « un vent d’optimisme sur le marché de l’emploi . L’impact sur les rémunérations devrait s’en ressentir ». Du moins pour les secteurs de prédilection du cabinet de recrutement d’envergure mondiale : finance d’entreprise, nouvelles technologies, juridique et ressources humaines. « L’année 2017 devrait s’inscrire dans une dynamique de croissance. Et sur le front de l’emploi, les bonnes nouvelles sont au rendez-vous », commente Olivier Gélis, DG de Robert Half France. On assiste à une reprise des embauches avec une augmentation des créations de postes dans nos spécialités. Dans la même veine, les rémunérations sont revues à la hausse sur de nombreuses fonctions. Avec un phénomène de plus en plus marqué : les entreprises qui cherchent à se développer doivent mettre le prix pour attirer des profils plus experts et plus agiles. »
La pénurie de certains profils et la recherche de compétences toujours plus pointues ont un impact direct sur les niveaux des rémunérations. Dans la finance d’entreprise, deux tendances émergent. En comptabilité générale, les entreprises recherchent des profils plus qualifiés (analyse, langues étrangères) et doivent à ce titre augmenter les rémunérations. Sur les postes de paie, on constate une forme de pénurie des talents avec des candidats très sollicités et par conséquent valorisés à l’image du gestionnaire de paie dont le salaire augmente en moyenne de 6,6 %.
Sans surprise, l’informatique et le digital sont toujours aussi dynamiques. Dans la première filière, les salaires évoluent à la hausse même s’il est nécessaire de prendre une dimension stratégique ou de présenter des compétences spécifiques pour bénéficier de rémunérations plus attractives. Les postes qui bénéficient de la plus forte hausse sont le responsable social media (+14,5 %) et le traffic manager (+16,5 %). Enfin, dans un contexte de dynamisme de l’emploi où certains profils se savent très désirés, la rétention des talents reste une véritable préoccupation pour les services des ressources humaines. 69 % des salariés interrogés dans le cadre de l’étude disent que l’opportunité d’une meilleure rémunération est ce qui les incite le plus à quitter leur entreprise pour une autre. Pour conserver ses talents et les faire grandir au sein de leur structure, les sociétés doivent se monter ouvertes à la discussion et accepter souvent les négociations salariales.