Après huit mois de négociations, le patronat et trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) ont validé ce 30 octobre l’accord Agirc-Arcco. Ils espèrent renflouer les caisses déficitaires des retraites complémentaires.
Le texte incite les salariés à travailler une année de plus à partir de 2019, une fois réunies les conditions d’une retraite à taux plein (âge et durée de cotisation). Sinon, ils subiront une décote de 10% de leur pension complémentaire pendant deux, voire trois ans.
« C’est un bon accord pour l’ensemble des partenaires » estime le négociateur du Medef, Claude Tendil. Du côté des syndicats signataires, Jean-Louis Malys (CFDT) approuve : « C’est un accord équilibré, compliqué aussi parce qu’il demande des efforts aux salariés et aux retraités. Les entreprises vont être mises à contribution également ». Pour la CFTC, « l’inaction conduira au mieux à une baisse de 11 % de toutes les pensions dès 2017 pour l’AGIRC et dès 2023 pour l’ARRCO, et au pire, à la disparition des régimes ».
La CGT et Force ouvrière, qui ont assisté à l’ultime réunion, mais campent sur leur position : pas question de parapher cet « accord déséquilibré qui ouvre la voie à un report de l’âge de départ à la retraite ».
Pour faire sa propre analyse, il faut lire le texte ouvert à la signature.