Fin mai dernier, 792 000 personnes occupaient un emploi intérimaire (données provisoires, corrigées des variations saisonnières), soit 11 500 de moins qu’au mois précédent (–1,4 %), indique la Dares. Il s’agit du quatrième mois consécutif de baisse de l’emploi intérimaire, après –15 600 missions en avril (soit –1,9 %), –13 800 en mars (soit –1,7 %) et –16 500 en février (soit –1,9 %). Le nombre d’intérimaires se situe ainsi légèrement en deçà de son niveau de février 2020 (–1,2 %, soit –9 600), avant la crise sanitaire liée au Covid-19.
Si l’on se réfère au mois février pour lequel l’on, dispose de données détaillées, l’emploi intérimaire diminue dans tous les secteurs : –4,0 % dans la construction (–5 900 intérimaires), –2,3 % dans l’industrie (–6 600) et –0,8 % dans le tertiaire (–3 100). Ce mode d’activité est en berne dans la plupart des secteurs industriels, en particulier dans la transformation alimentaire, les boissons et les produits à base de tabac (–2 400 intérimaires). La fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines est également impactée, de même que celle des autres produits industriels (–3 400).
Dans le tertiaire aussi, l’emploi diminue y compris dans l’administration publique, l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale (–5,2 %, soit –1 900) et le transport-entreposage ( –2 000 intérimaires). A l’inverse, il augmente pour le troisième mois consécutif dans l’hébergement-restauration (+5,6 %, soit +800 intérimaires). Au total, l’intérim dans le secteur tertiaire dépasse son niveau de février 2020 de 7,9 %. Dans la construction, le travail temporaire s’écarte encore de son niveau de février 2020 (–12,9 %, contre +0,2 % tous secteurs confondus).