
Une étude que publie Randstad Search constate que les cadres scrutent le marché, prêts à saisir des opportunités. Cette deuxième édition de l’enquête intitulée Cadromètre menée avec le concours d’Ipsos auprès de 1 200 cadres confirme que près de 9 sur 10 accordent autant d’importance à leur niveau de rémunération qu’à leur équilibre vie. La semaine de 4 jours est plébiscitée par 20 % de l’effectif interrogé. Les intéressés semblent saturés. Un sur trois affirme qu’il ne s’investira pas plus que nécessaire dans son travail cette année. Pire, devenir encadrant n’est plus le rêve absolu. Pour preuve, seulement deux jeunes cadres sur cinq souhaitent devenir managers.
Sollicités, chassés, désirés, les cadres sont en position de force sur le marché du travail et ils le savent, insiste l’étude. Rien ne semble perturber leur état d’esprit ni leurs intentions de mobilité. Ils sont prêts à changer d’entreprise, de poste, de région, voire même de métier.Attentifs aux avantages dont ils peuvent disposer, les transfuges aspirent à toujours plus de flexibilité dans l’exercice de leur métier. Pourtant, ils se disent « épanouis dans leur travail (86 %) et quatre sur cinq se déclarent attachés à leur entreprise.
En quête d’évolution, les cadres interrogés envisagent de demander une augmentation, dans les six prochains mois (67 %), de changer de poste (32 %), d’entreprise (31 %), de ville ou de région (26 %). En outre, un sur quatre (24 %) pense à se reconvertir. Ce ne sont pas de vagues intentions, un cadre sur trois a postulé à une offre d’emploi (31 %) ou a passé un entretien d’embauche (28 %) au cours des 12 derniers mois et près d’un tiers de ceux qui ont reçu une proposition d’embauche l’ont acceptée. Sans parler de la tentation de l’indépendance ni du portage salarial qui a également le vent en poupe. Plus courant dans certains secteurs d’activité comme l’IT ou le BTP, il concerne davantage les jeunes et les hauts salaires. Deux cadres sur cinq interrogés (38 %) envisagent d’y avoir recours et 12 % l’ont déjà pratiqué.
Pas simple, pour les employeurs. « Dans un marché de l’emploi en grande tension, pour attirer et retenir les meilleurs profils, les entreprises doivent faire la preuve de leur engagement sociétal, construire avec les candidats une relation de confiance . Toutes les æentreprises ont quelque chose de différent, d’unique à offrir. C’est ce supplément d’âme qui va faire la différence”, indique Matthieu de la Thébeaudière, directeur opérationnel de Randstad Search (photo).