
Altays, éditeur de logiciel SIRH publie les résultats de son étude “La montée en compétence, levier de fidélisation des talents en entreprise”. Réalisée en collaboration avec OpinionWay, analyse le rapport des salariés du privé à la montée en compétences, le rôle d’accompagnement des RH et les leviers de fidélisation en entreprise.
L’écrasante majorité des salariés a le sentiment de bien maîtriser leur métier : 89 % d’entre eux estiment avoir toutes les compétences nécessaires ou presque pour exercer correctement leur travail. Toutefois, plus de la moitié des salariés du secteur privé (55 %) affirment que leurs compétences ne sont pas évaluées à leur juste valeur par leurs supérieurs hiérarchiques ou leur direction RH. À l’inverse, seulement 8 % estiment que c’est « tout à fait » le cas, un chiffre faible qui reflète le manque de considération perçu par les salariés. Ce manque de reconnaissance est vécu comme une injustice.
Le décalage entre la perception qu’ont les Français de leurs compétences acquises et leur ressenti de l’évaluation faite par les employeurs s’explique, en partie, par le manque de suivi et d’attention. Ainsi, 65 % des salariés jugent les services peu présents, voire inexistants, dans leur parcours de développement professionnel et de compétences. Dans le détail, 39 % déclarent qu’ils ne sont pratiquement pas présents, et n’ont de contact avec eux que s’ils les sollicitent directement. En outre, 8 % des salariés disent n’avoir aucun moyen d’entrer en contact avec eux et 18 %, soit un salarié sur cinq travaille dans une entreprise dépourvue de structure RH interne. Plus les RH sont absents, plus les salariés ont tendance à considérer que leurs compétences ne sont pas reconnues.
Dans un autre registre, trois salariés sur quatre (73 %) envisageraient de quitter leur entreprise dans le cas où leurs demandes en matière d’évolution interne ne seraient pas satisfaites. De fait, la perspective d’évolution de carrière est la première raison qui inciterait à rejoindre une autre entreprise (35 %), et notamment dans le cas d’une entreprise offrant un salaire inférieur à celui gagné à ce jour. Viennent ensuite : le besoin d’être davantage considéré (29 %) ; la recherche de plus de flexibilité et/ou d’autonomie (28 %) ; l’opportunité d’intégrer une entreprise qui partage ses valeurs (28 % également) .
Dans ce contexte, l’étude Altays esquisse quelques pistes. Parmi celles suggérées : une progression de statut/une évolution de carrière (13 %) ; des conditions de travail plus favorables (12 %) ; un meilleur accompagnement/encadrement au quotidien (7 %) ; une plus grande autonomie (5 %) ou des projets transverses (5 %) ; des formations pour monter en compétences ou des objectifs alignés sur la performance globale de l’entreprise (2 %).