
L’entretien annuel reste un luxe. Quatre salariés sur dix n’y ont pas droit. Parmi ceux qui ont ce privilège, plus de la moitié souhaitent des points d’étapes trimestriels. C’est ce que dévoile l’étude menée par l’Ifop pour Javelo , éditeur de la solution RH éponyme. Seuls six salariés sur 10 ont des entretiens annuels mais à peine un tiers le complète par des points de suivi.
L’entretien annuel est loin d’être une pratique automatique et sa mise en œuvre varie fortement en fonction des organisations et entreprises. Plus une organisation est grande, plus des entretiens individuels ont lieu : 78% des répondants d’entreprises de plus de 500 collaborateurs rapportent cette pratique contre 35% des salariés de structures de moins de 20 salariés. Les entretiens annuels d’évaluation sont davantage mis en œuvre au sein du secteur public : 70%, au lieu de 57% dans le secteur privé. Les points de suivi visant à compléter ces entretiens annuels se font encore plus rares (31% affirment en avoir, 48% de ceux qui bénéficient d’un entretien annuel) et sont tout aussi dépendants du poste, du secteur et de la taille de l’entreprise.
La moitié des salariés interrogés estime que les points de suivis sont indispensables pour renforcer l’engagement des collaborateurs envers l’entreprise et faciliter la réalisation de l’entretien annuel. Plus précisément, les bénéfices des points de suivi les plus identifiés ont trait à l’accompagnement dans la mise en œuvre de la feuille de route du salarié : aide à la réalisation des objectifs (36%), suivi de la mise en œuvre des actions concrètes convenues lors de l’entretien individuel (36%) et réajustement du plan d’action défini pour l’année (30%). Les avantages en termes de gain de temps semblent bien plus secondaires (seuls 15% considèrent que ces entretiens permettent de gagner du temps dans la préparation de l’entretien annuel et seuls 12% qu’ils permettent d’en raccourcir la durée).
En réalité, les salariés sont très partagés sur la pertinence des points de suivi : 74% des managers la perçoivent et 21% les estiment même « tout à fait indispensables », alors que les non-managers la mesurent à moins de la moitié (43%). Les managers sont donc davantage convaincus que les autres de la pertinence des points de suivi. Selon les secteurs et selon s’il y a déjà un entretien annuel réalisé, la perception est assez autre.