
L’appel à « la responsabilité » d’Emmanuel Macron laisse de marbre la plupart des syndicats organisateur de la grève dans les raffineries. La réaction molle des employeurs Total et ExxonMobil semble au contraiure les galvaniser. Seule mla fédération Cjimie Energie (FCE) de la CFDT se dit prête à transiger, mais à condition que les employeurs montrent une volonté de dialogue identique. Le coordinateur CFDT de TotalEnergies, Geoffrey Caillon, l’a dit sans ambage dans un courrier énergique adressé le 9 octobre au big boss de la compâgnie : « Il est de notre devoir en tant qu’organisation syndicale responsable de nous préoccuper de l’impact et des proportions de cette situation. Nous portons depuis plusieurs mois des revendications quant au pouvoir d’achat et au juste partage des résultats exceptionnels de la Compagnie. Notre souhait est d’apporter de l’apaisement dans un climat qui ne fait qu’accentuer des tensions en dehors comme au sein de notre compagnie et qui ne favorise pas un dialogue social constructif, portant préjudice aux salariés que nous représentons ». Avant d’indiquer que son organisation est disposée à participer à un cycle de négociation, « rapidement sous la forme jugée adéquate afin d’échanger nos points de vue sur les solutions possibles ».
A la CGT, le ton est tout autre à la fédération nationale des industries chimiques (FNIC). La fermeté reste de mise devant « le courage et la ténacité des grévistes car leur lutte est juste. Les patrons sont dans le déni complet de la réalité, avec des prix qui augmentent et des difficultés pour les ménages. La hausse des salaires est le seul moyen de sortir de la récession». Non seulement la CGT entend poursuivre l’arrêt collectif de travail, mais elle encourage les salariés des autres secteurs d’activité à suivre la même voie , et à : « faire le maximum pour que les luttes s’amplifient dans notre pays, autant pour obtenir satisfaction sur les salaires, que sur la réforme des retraites à venir, ou encore sur l’assurance chômage qui est encore attaquée en changeant les règles d’indemnisation et des profits qui augmentent encore plus vite ». Dans les entreprises directement concernées, rien ne bouge jusqu’ici. Le secrétaire général de la FNIC-CGT, Emmanuel Lépine, regrette chez TotalEnergies « un chantage à l’arrêt de tout mouvement avant l’ouverture d’une négociation » et du côté d’ExxonMobil, le refus de négocier les salaires, à kl’issue d’une réunion pour la forme
L’intransigence est partagée par la Fédéchimie FO. Le tandem dirigeant, Hervé Quillet (secrétaire général) et Jeff Vapillon (secrétaire fédéral), ne mâche pas ses mots : « Les dirigeants et le gouvernement en appellent à la « responsabilité », mais de qui se moquent-ils ? Ce sont eux les uniques responsables. Qu’ils répondent aux revendications légitimes des salariés, soit une augmentation générale au niveau de l’inflation, et la situation reviendra à la normale ». Ils font un parallèmle entre les augmentations réclkamées et la situation financière des deux multinationales concernées : « Pendant le mouvement de grève, le P-DG de TotalEnergies annonce un dividende exceptionnel supplémentaire de 2,62 Milliards $. Les bénéfices semestriels sont pour EXXON de 17,8 Milliards $ et pour TotalEnergies de 18,8 Milliards $ ». Imparable.