
Attrait ou solution transitoire ? Le nombre de travailleurs indépendants connaît une hausse continue, nous apprend le dernier relevé des Urssaf.. Fin 2021, les Urssaf dénombrent 4,1 millions de comptes de travailleurs indépendants (TI). L’organisme précise que la progression ne semble pas avoir été freinée par les restrictions liées à la crise sanitaire.. L’augmentation est évaluée 8,6 % en 2021, après + 8,1 % en 2020. Plus de la moitié de l’effectif exerce sous le statut d’autoentrepreneur. Parmi ces derniers, deux sur trois ont déclaré un chiffre d’affaires positif.
Les femmes sont moins représentées parmi les indépendants.. Néanmoins, quand elles sont en autoentreprise, elles sont , proportionnellement, plus actives économiquement que les hommes (75,6 % contre 67,8 %). La moitié des autoentrepreneurs a moins de 40 ans. Autre constat, plus d’un autoentrepreneur sur quatre cumule cette activité avec un emploi salarié dans le privé. Dans la population des TI classiques, la part de polyactifs est inférieure à 7 %.
Au titre de 2020, les travailleurs indépendants classiques ont déclaré un revenu moyen de 41 258 euros, en baisse de 3,2 % par rapport à 2019, en raison de la crise sanitaire. Celle-ci a particulièrement affecté le secteur des taxis-VTC, de l’hébergement, du commerce de détail sur les marchés, des arts, spectacles et autres activités récréatives, de la restauration et débit de boissons, mais aussi de la coiffure et soin du corps.
En comparaison, les revenus des autoentrepreneurs rattrapent leur niveau moyen d’avant crise (6 254 euros en 2021, et 6 117 euros en 2019). Détail qui a son importance : dans certains cas, les travailleurs indépendants sont aussi des employeurs. C’est le cas de 17,2 % d’entre eux. Dans le détail, 36,4 % des travailleurs indépendants classiques ont des salariés contre 0,9 % des autoentrepreneurs.