Hausse du taux d’absentéisme salarié en 2022 (sondage Ifop Diot-Siaci)

Le groupe Diot-Siaci, spécialiste du courtage en assurance, publie les résultats d’une enquête menée avec l’Ifop en mars dernier, portant sur 3000 salariés. Ces données sont complétées par celles de l’observatoire statistique mis en place par le groupe, couvrant quatre années (2019- 2022), sur un périmètre de 660 000 individus en 2022.

 

Premier constat : en 2022, le taux d’absentéisme est en hausse par rapport à l’année précédente. Il s’élève à 5,64 % contre 4,94 %. La hausse est liée à l’augmentation du nombre de salariés absents au moins une fois au cours de l’année, laquelle atteint un niveau historique en 2022 avec 45 % des salariés en CDI et CDD (contre seulement 35 % en 2021). Et cela s’applique à toutes les classes d’âge. Néanmoins, l’absentéisme continue donc à augmenter plus rapidement chez les plus jeunes

 

Toutefois, l’absentéisme pour des raisons autres que la santé est en recul, avec 16 % des salariés concernés en 2022, soit 7 points de moins qu’en 2021. Concernant l’absentéisme dit « de complaisance », 2 % des salariés déclarent avoir été arrêtés en 2022 pour convenance personnelle ou suite à des congés refusés. Par ailleurs, l’intérêt pour les différentes formations dédiées à la santé progresse, que ce soit sur les sujets de prévention des troubles musculosquelettiques (TMS) (71 % des salariés intéressés,) , de gestion du stress et de prévention des RPS (67 %), mais aussi sur des thèmes plus personnels et comme des conseils sur le sommeil (56 %,), des dispositifs d’aide pour l’accompagnement d’un proche malade (50 %), ou encore une ligne d’écoute psychologique (50 %).

 

« Alors que la question de l’absentéisme est souvent perçue ou traitée sous le prisme du manque d’engagement des salariés, les résultats de l’enquête montrent très clairement que c’est bien la santé au travail qui est la cause racine de l’écrasante majorité des absences. Cette enquête souligne aussi de façon évidente que les salariés appellent de leurs vœux des actions plus recentrées sur les conditions de travail. », analyse Sabeiha Bouchakour, directrice QVT-prévention chez Diot-Siaci (photo).