
Le Credir, une ONG spécialisée dans la prévention de l’épuisement et du burn-out, lance un appel à contributions (écritures d’articles, propositions artistiques, etc.) en vue d’élaborer un ouvrage collectif à paraître mi-2023. Le projet collaboratif fera le lien entre les évolutions du monde du digital, l’accroissement de l’épuisement et la violence. L’ouvrage se veut pédagogique. Ses auteurs décortiqueront les rouages de l’emballement qui mène au désastre. Ils proposeront aussi des actions, tenteront de rassurer et donneront des raisons d’espérer.
Credir intervient depuis une dizaine d’années auprès des entreprises pour aider leurs collaborateurs à dominer leurs difficultés, prévenir l’épuisement et à améliorer au quotidien leur qualité de vie globale (QVG), aussi bien dans la dimension professionnelle que privée. Plus d’une dizaine de pistes médicales ont déjà été identifiées pour mesurer l’épuisement (dégénérescence neuronale révélée par une analyse de sang, tests de motricité, examen de l’oxygénation des tissus du cerveau par IRM, etc.).
La directrice médicale du Credir, Céline Ramdani, chercheuse en neurosciences à l’IRBA (armée française), les autres médecins de l’ONG et l’équipe de recherche interdisciplinaire du Credir Research Institute ont à cœur de mobiliser les énergies sur ces projets. Ils rêvent que dans s quelques années, le médecin généraliste pourra indiquer à son patient son indice d’épuisement et l’alerter à temps si son état appelle des actions. « Souvent, c’est le médecin traitant qui parvient à faire bouger son patient. La pédagogie mise au point dans le cadre de la QVG sera alors mieux à même d’aider des individus convaincus par leur médecin qu’il faut réagir », explique-t-on.
Le Credir a été créé en Alsace par une équipe menée par le psychiatre belge Benoît Gillain et par Jean-Denis Budin (photo), chef d’entreprise ayant vécu un burn-out aux conséquences similaires à un AVC, , suite à des recherches et des rencontres dans le cadre de sa thèse EDBA (executive doctorate in business administration) soutenue à l’Université Paris Dauphine en 2012.