
La dernière étude Workmonitor de Randstad, menée auprès de 35 000 travailleurs sur 34 marchés dans le monde, montre un regain d’inquiétude concernant la sécurité de l’emploi.
En France, plus de deux répondants sur cinq (41 % contre 52 % à l’échelle mondiale) s’inquiètent de l’impact de l’incertitude économique sur la sécurité de leur emploi. En outre, près d’un travailleur sur quatre (24 % contre 37 % à l’échelle mondiale) craint de perdre son emploi. Ce chiffre s’élève à 33 % pour la jeune génération, contre un taux de 43 % à l’échelle mondiale.
Néanmoins, les intéressés demeurent exigeants en matière de conditions de travail. Malgré le contexte économique, plus d’un répondant sur deux (57 % en France, 61 % à l’échelle mondiale) refuserait un emploi ne permettant pas un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. La grande majorité des travailleurs (83 %) ont également indiqué qu’il est important pour eux de pouvoir disposer d’horaires de travail flexibles, une attente qui supplante l’attention portée à la politique de congé parental (68 % en France, 62 % à l’échelle mondiale) et aux possibilités de formation (71 % en France et 76 % à l’échelle mondiale).
Près des trois quarts des répondants (71 %) ont déclaré que la flexibilité en termes de lieu de travail était pour eux essentielle. Les travailleurs aspirent à exercer un emploi au sein d’une entreprise dont ils partagent les valeurs et lamission. Autre indication : plus de la moitié d’entre eux (55 %) ont déclaré qu’ils quitteraient un emploi s’ils avaient l’impression de ne pas y avoir leur place. Cela est notamment vrai pour la génération Z (55 % en France, 61 % à l’échelle mondiale). Plus de 40 % des personnes interrogées n’accepteraient pas un emploi s’il ne correspondait pas à leurs priorités sociales et environnementales.
Une tendance nouvelle se dessine : la conjoncture économique difficile, associée à la hausse du coût de la vie et à une inflation galopante à travers le monde, poussent les travailleurs à chercher de nouvelles sources de revenu. ● En France 15% des répondants (25 % au niveau mondial) ont décidé de prendre ou de rechercher un deuxième emploi pour mieux faire face à l’augmentation du coût de la vie, ce chiffre passant à 27 % pour la génération Z (30 % au niveau mondial), contre seulement 8 % pour les baby-boomers (17 % au niveau mondial).
Toutefois, un peu moins d’un quart (22 %) des répondants prévoient de travailler plus à leur poste actuel. Cette proportion est plus élevée au sein de la génération Z (37 % en France, 32 % au niveau mondial) et ne concerne que 11 % des baby-boomers (13 % au niveau mondial).