La CGT, FSU et Solidaires attaquent le décret sur l’abandon de poste au Conseil d’État

Le décret du 17 avril dernier met en œuvre la présomption de démission en cas d’abandon de poste du salarié. Résultat : les salariés concernés sont privés  d’indemnités chômage, pendant au moins quatre mois. Pour les organisations CGT, FSU et Solidaires, c’est inacceptable. Ils attaquent conjointement ce décret  au Conseil d’État.

 

A l’appui de la démarche, les syndicats font valoir que 80% des abandons de postes « sont dus à des conditions de travail dégradées ou toxiques, pour lesquels l’employeur ne veut pas porter la responsabilité d’un licenciement ou d’une rupture conventionnelle, et de fait économise les indemnités afférentes. » Pour les plaignants, cette mesure risque d’entraîner des contentieux devant les juridictions prudhommales, déjà largement surchargées.

 

Le ministère du travail ne semble pas serein face à la contestation. D’autres centrales syndicales, à l’image de FO, ont critiqué le décret sans pour autant se joindre  à l’action engagée au Conseil d’État. Pour preuve, il a mis en ligne sur son site un jeu de  questions- réponses, avant de le supprimer, gêné aux entournures.