La crise sanitaire commence à se résorber, les risques psychosociaux demeurent

ADP, spécialiste des solutions de RH publie ce 2 septembre les résultats d’une enquête intitulée « People at Work 2022-Workforce View », réalisée auprès de plus de 32 924 actifs dans 17 pays, dont près de 2 000 en France. On y apprend que près des deux tiers des salariés français (64 %) déclarent ressentir du stress au travail au moins une fois par semaine. Soit une hausse de 9 points par rapport à la période pré covid.

Près des deux tiers des salariés français subissent un stress régulier au travail. Ce taux est en augmentation de 9 points par rapport à la période pré-pandémique. Dans le détail, 64 % des salariés français ressentent du stress au travail au moins une fois par semaine, tout particulièrement les jeunes de 18-24 ans (74 %), les télétravailleurs (70 %) et les femmes (68 %).

 

Les principales causes de stress sont des journées de travail jugées trop longues (24 %), des responsabilités accrues depuis la crise sanitaire (22 %), des craintes liées à la sécurité de leur emploi (20 %). Par ailleurs, plus d’un télétravailleur sur deux interrogés pense que les managers sont moins susceptibles de repérer les membres de leur équipe qui font face à des problèmes de charge de travail, de stress ou de santé mentale lorsque l’activité professionnelle est exercée à domicile plutôt qu’au bureau.

 

Les salariés considèrent à 59 % être soutenus par leurs collègues concernant leur santé mentale, et seulement à 49 % par leur manager ; 33 % constatent que leur employeur ne prend aucune mesure pour favoriser le bien-être mental. Une communication plus fréquente avec leurs salariés (26 %), un droit à la déconnexion garanti après les heures de travail (18 %), l’accès à des conseils spécifiques (16 %) et l’instauration de journées de congé « bien-être » (16 %) sont les initiatives les plus fréquemment déployées par les employeurs pour veiller à la bonne santé mentale de leurs employés.

 

Le stress au travail est ressenti au moins une fois par semaine par 74 % des jeunes de 18-24 ans (contre 62 % des 25 ans et plus), 70 % des télétravailleurs (contre 58 % de leurs collègues sur site), 68 % des femmes (contre 60 % des hommes), mais également par 78 % de ceux exerçant dans les médias et l’information, 72 % dans les loisirs et l’hôtellerie, 69 % dans l’informatique et les télécommunications.

 

Les causes principales résident dans les journées de travail jugées trop longues ne leur permettant probablement pas de bénéficier d’un équilibre satisfaisant entre leur vie privée et leur vie professionnelle. Un salarié sur quatre s’estime dans ce cas. Les intéressés font face également face à des responsabilités accrues depuis la crise sanitaire (22 %). C’est patent chez ceux travaillant dans la construction (33 %), l’éducation et la santé (30 %), les loisirs et l’hôtellerie (29 %). En outre, l’instabilité géopolitique suscite des craintes relatives à la sécurité de l’emploi (20 %).

 

Dans un autre registre, celui du travail à distance, la moitié des salariés (50 %) juge que les managers sont moins susceptibles de repérer les membres de leur équipe confrontés à une charge excessive, à une overdose de stress, etc.

 

L’étude tempère ce ressenti. Selon ADP, les employeurs sont « conscients des risques que peuvent provoquer le stress sur leurs collaborateurs ». certains d’entre eux « s’efforcent de trouver des solutions pour apporter du soutien en termes de santé mentale à leur personnel ». Les principales initiatives mises en place dans ce domaine sont une communication plus fréquente avec leurs salariés (26 %), un droit à la déconnexion garanti après les heures de travail (18 %) ainsi que l’accès à des conseils spécifiques pour mieux gérer leur stress et leur charge de travail (16 %).