La notoriété du « 100 % santé » se confirme

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Dees) publie une étude sur la connaissance du dispositif « 100 % santé » et l’intention d’y recourir. C’est encourageant.

Depuis le 1er janvier 2021, la réforme du « 100 % santé » instaure la prise en charge intégrale des dépenses associées à un panier d’équipements constitué de lunettes, de prothèses dentaires et d’appareils auditifs, dans le but de réduire le reste à charge des ménages, notamment celui des plus modestes, après remboursement par l’assurance maladie obligatoire et les complémentaires santé. Fin 2021, 53 % des Français déclarent avoir entendu parler du panier 100 % santé. Ce dispositif est mieux connu des plus diplômés (60 %), des personnes de 45 à 64 ans (62 %) et de celles qui se déclarent très préoccupées par la santé des Français (61 %) ou en mauvaise santé (65 %). En un an, cette connaissance a progressé de 11 points.

 

Parmi les Français qui expriment un besoin dans les secteurs concernés, un sur deux compte en bénéficier. Les autres ne prévoient pas de l’utiliser, soit parce qu’elles supposent que leurs revenus sont trop élevés (29 %), soit parce qu’elles pensent que les équipements proposés ne leur conviennent pas (12 %) ou pour une autre raison (10 %). Cette intention de recours varie selon le degré de connaissance du dispositif, de 41 % pour les personnes qui n’en ont pas entendu parler à 61 % pour celles qui déclarent en être informées et savoir précisément qui peut en bénéficier.

 

L’intention de recours au panier 100 % santé est plus élevée parmi les populations vulnérables. 66 % des personnes qui jugent leur reste à charge beaucoup trop élevé ont l’intention de recourir à ce dispositif dans l’année ; c’est le cas également de 70 % des personnes qui ont dû renoncer pour des raisons financières à des soins dentaires, à des lunettes ou à un appareil auditif dont elles avaient besoin et de 72 % des personnes dont le niveau de vie est le plus faible. L’intention de recours diminue quand les revenus s’élèvent, de 72 % parmi les 20 % les plus modestes à 28 % pour les 20 % les plus aisés (graphique 1). Cet écart résulte principalement de l’idée, erronée, plus souvent exprimée par les plus aisés, selon laquelle l’accès au 100 % santé serait soumis à condition de ressources.