L’étude de la Fondation MMA relative à la santé physique et psy des dirigeants, neuvième du genre, est formelle : la fonction de dirigeant est synonyme de lourds sacrifices. Pour preuve, indique l’étude, parmi les entrepreneurs, une femme sur 10 et deux jeunes sur 10 ont dû renoncer à un projet d’enfant pour prioriser leur activité. En outre, un patron sur quatre a déjà renoncé à se soigner. Les autres formes d’abandon de projets concernent l’accompagnement d’un proche dépendant et le soutien à son conjoint (cité dans 13 % des cas)
A l’instar des autres catégories d’actifs, les entrepreneurs sont aussi touchés par les profonds bouleversements du rapport au travail. Plus d’un sur trois (35%) envisage de faire une pause, pour se ressourcer ou se réinventer.
Dans un autre registre, celui de la santé physique, 83 % des sondés se disent en bonne forme physique, 77 % en bonne forme psychologique. Néanmoins, dans sept cas sur dix, au moins un trouble physique empoisonne le quotidien les chefs d’entreprise. Pourtant, constate le baromètre de la Fondation MMA, cette catégorie professionnelle reste moins attentive à son suivi médical que la moyenne nationale. En chiffre, 12 % des entrepreneurs admettent qu’ils ne consultent jamais un médecin. Ils sont seulement 29 % à se soumettre à un checkup ou à un examen de prévention. C’est 13 points de moins que la moyenne nationale (42%). Autre indication : un tiers de l’effectif a renoncé à consulter un médecin cette année, afin de maintenir son activité.