L’artisanat en panne de compétences

Une étude que publie la Chambre des métiers constate 70 % des entreprises artisanales disent avoir un besoin en main-d’œuvre. La demande est évaluée à environ 3.800 personnes, en hausse de 20 % par rapport à 2019.  Quatre postes sur dix correspondent à un remplacement, tandis que 57 % viseraient la création de nouveaux jobs.

 

Le DAP (diplôme d’aptitude professionnelle) reste, globalement, la formation-clé recherchée par les entreprises de l’artisanat, ce qui souligne l’attachement du secteur à l’apprentissage. Viennent ensuite le CCP (Certificat de Capacité professionnelle), le brevet de maîtrise ou BTS. Les niveaux Bac+3 ou Bac+5 comptent pour à peine 8 %.

 

La Chambre des métiers demande au gouvernement un suivi détaillé des besoins sectoriels en main-d’œuvre ainsi que des métiers d’avenir dans le cadre de sa future « National Skills Strategy », terme consacré par l’ OCDE. L’Artisanat plaide par ailleurs en faveur d’un renforcement du cofinancement tout en redéfinissant les critères d’éligibilité. Cela devrait inclure, selon la profession, le cofinancement accru pour les PME et certaines formations, la prise en considération des « plans de formation » et des « plans de carrières »,  l’ouverture aux indépendants, l’exonération fiscale des aides, etc.