Latécoère : le personnel ne digère pas les délocalisations

L’établissement industriel Latécoère de Monredon (11100) qualifié d’usine du futur par la direction du groupe, a du plomb dans l’aile. L’entreprise vient d’annoncer aux représentants du personnel médusés un projet de délocalisation. D’ici à fin 2024 , la totalité de l’activité sera transférée en Tchéquie et au Mexique. Dans le même temps, le site de Labège (31) fermera , son business sétant reposirionné en Tunisie. Au total 150 collaborateurs sont concernés.

 

En guise de compensation, Latécoère prévoit d’implanter à Montredon des opérations de service aux clients, jusqu’ici basée à Colomiers , dans le même département. La direction explique la restructuration par la dégradation de la conjoncture (crise sanitaire), et les déboires de Boeing, client important. A cela s’ajouterait une compétitivité insuffisante.

 

La direction promet des reclassements internes en s’appuyant sur l’accord de gestion prévisionnelle des emplois (GEPP). Les intéressés restent sceptiques, la CSE s’oppose au projet. Pour la CGT, « la direction détourne le dispositif de son objet puisqu’elle l’utilise ici pour gérer les conséquences sociales d’une restructuration alors que la GEPP sert en principe à anticiper et à prévenir de telles conséquences ». Le syndicat appelle à la rescousse Carole Delga, présidente de la région Occitanie. Sans doute la première étape d’une alerte qui devrait s’adresser au gouvernement.