L’Association des directeurs de l’environnement de travail (Arseg) publie ce 30 novembre les résultats des « Buzzy Ratios 2022 » . Il s’agit d’un benchmark couvrant 110 entreprises, soit 100 000 postes de travail et 2 millions de m² occupés par près de 120 000 collaborateurs. Il en ressort que le coût moyen des environnements de travail s’établit à 12 481 € par poste de travail en 2022, sur la base des données relatives à l’année précédente. Cette charge est en baisse de 10 % par rapport pour les postes de travail depuis 2017. Rapporté au collaborateur, le coût s’élève à 11 605 € par tête de pipe.

 

Cette tendance baissière s’explique par les changements d’organisation accélérés par la pandémie de covid. Outre le flex office qui réduit les surfaces occupées, les entreprises ont particulièrement resserré les budgets de déplacement et de voyages d’affaires.  Elles ont profité de la digitalisation pour réduire la consommation d’énergie. La RSE est aussi passée par là, avec les plans de déplacements d’entreprise, la montée en puissance des véhicules propres dans la flotte automobile.

 

Par ailleurs, un nombre croissant de sociétés change de localisation en vue d’abaisser les coûts immobiliers. C’est souvent au détriment de l’île de France, au profit de métropoles telles que Lyon, Bordeaux, Nice ou Lille.  A Paris, nombre d’employeurs préfèrent la périphérie (La Défense, Boulogne, Issy-Les-Moulineaux, etc.). Sans pour autant perdre de vue l’impact du lieu d’implantation sur l’attractivité, à l’heure de la guerre des talents. Les exigences de salariés sont formelles : meilleure restauration sur le lieu de travail, bien-être et santé, voire accès à la culture artistique. Bref, gare à l’excès de cost killing.