
Qualisocial, acteur de la santé au travail, publie les résultats d’une enquête menée avec Ipsos et centrée sur le secteur public (fonction publique d’État, territoriale, hospitalière et entreprise publique comprises). Ca décoiffe : 80 % des agents indiquent que le harcèlement est fréquent dans leur environnement professionnel pourtant, deux tiers des effectifs déclarent mal connaître la législation en vigueur. Parmi ceux qui la connaissent, 60 % trouvent le niveau de protection insuffisant. Dans un autre registre, 44 % des sondés se disent insatisfaits de la politique de leur employeur. «Il y a urgence à mettre en place de vraies stratégies de sensibilisation et d’éducation de tous les niveaux de fonctionnaires », analyse Camy Puech, PDG de Qualisocial (photo).
La situation est particulièrement dégradée dans la fonction publique territoriale et dans le secteur public hospitalier. Sur le premier versant, où 71 % des personnes interrogées disent mal connaître la législation, tandis 61 % sont insatisfaits de la politique de leur employeur. Dans le second, 76 % déclarent mal connaître la législation en vigueur sur le sujet. 50 % sont insatisfaits de la politique de leur employeur . 81 % jugent la législation insuffisante. L’État employeur fait à peine mieux. Les agents sont 62 % à mal maîtriser la loi et et 18 % attendent beaucoup mieux de l’employeur.
Résultat : le niveau d’exposition au harcèlement demeure élevé. Un agent sur trois (32 %) dit avoir été victime de situations de harcèlement au travail. Dans le détail, c’est le cas de 40 % dans la fonction publique territoriale, de 35 % dans les entreprises publiques. Les ratios sont de 28 % et de 27 pour la fonction publique d’État et l’Hospitalière. Pire, les incartades sont fréquentes.