
Le succès de l’actionnariat salarié ne faiblit pas. a France reste le premier pays européen en la matière, confirme l’enquête annuelle de la Fédération Française des Associations d’Actionnaires Salariés et Anciens Salariés ( FAS), douzième du genre.
L’enquête, réalisée en partenariat avec Alixio et Clifford Chance, indique une nouvelle montée en puissance des actionnaires salariés, dans le capital des entreprises concernées. Tout cela dans un environnement toujours favorable pour le développement de cette pratique et un nombre d’offres proposées toujours plus soutenu. En 2023 , le nombre d’employés investisseurs a augmenté dans près de six entreprises sur 10. Environ 97% des entreprises du panel déclarent avoir franchi le seuil de plus de 25% d’actionnaires parmi les salariés, soit une nette progression (+20 points depuis 2019). Par ailleurs, six entreprises sur 10 annoncent avoir lancé une opération d’actionnariat salarié en 2021 et 2022. Sans parler des opérations programmées en 2023. « Dans le contexte du débat sur le partage de la valeur, nous observons une progression significative du taux de démocratisation de l’actionnariat salarié », souligne Olivier Paon, conseiller fédéral de la FAS.
Deux facteurs favorisent la tendance : le rythme régulier des offres pour 30% des répondants, ainsi que la concordance du versement de la participation et de l’intéressement avec les plans d’acquisition d’actions (26%). On note aussi une nette amélioration des taux moyens de souscription.
Concernant les dispositifs de souscription, la formule classique qui permet aux salariés d’acquérir des actions de l’entreprise avec une décote par rapport au prix de référence est proposée dans 64% des cas. Seulement , 16% des employeurs proposent la formule à effet de levier, dont le gain potentiel est multiplié par un levier bancaire. Avec 18%, l’abondement unilatéral affiche une montée en puissance. Il permet d’augmenter le taux de démocratisation de l’actionnariat salarié lorsqu’il touche l’ensemble des effectifs. Près de 78% des entreprises interrogées versent un abondement, poursuivant la tendance constatée ces dernières années. Le montant moyen constaté d’abondement maximum est de 1217 € dans le panel, pour un montant moyen par salarié de 738 €.
L’apport personnel moyen progresse et se concentre sur les tranches supérieures à 1500 € pour 63% des cas. C’est 13 points de plus que l’année dernière. Environ 21% des personnes intéressées investissent moins de 1000€, tandis que 8% misent plus de 5000 €. En France, l’intéressement et la participation, ainsi que les avoirs disponibles dans les plans d’épargne, sont les moyens priorisés à part égale par les actionnaires salariés pour souscrire aux plans. Les versements volontaires quant à eux, progressent fortement. Pour preuve, 28% des entreprises citent ce moyen d’alimentation des dispositifs, pour un montant moyen de 2438 €.