Léger coup de frein sur les emplois francs (Dares)

L’an dernier, les entrées en emploi franc ont légèrement ralenti. C’st une première, depuis depuis la mise en place du dispositif. Quelque 26 400 demandes de prise en compte ont été acceptées pour des salariés résidant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Malgré la hausse des demandes d’aide au titre des emplois francs en 2022, le nombre de demandes acceptées est légèrement inférieur à celui de l’année précédente. Toutefois, en cumul, le nombre de bénéficiaires d’emplois francs augmente légèrement pour atteindre 49 300 en fin d’année.

 

Bonne nouvelle, souligne la Dares qui donne ces indications, plus des trois quarts des contrats sont en CDI (hors CDI intérimaire) , à temps complet, plutôt dans le secteur tertiaire. A noter également qu’un bon tiers des contrats sont signés dans des établissements de moins de 10 salariés. La mesure bénéficie notamment aux jeunes de moins de 29 ans, qui représentent 40 % des entrées de l’année 2022. Près de 40 % des entrants ont entre 16 et 29 ans, tandis que 13 % ont 50 ans ou plus . La part des moins de 30 ans est comparable à celle observée parmi les chômeurs au sens du BIT résidant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.

 

Les personnes entrées en emploi franc sont plus diplômées en moyenne que l’ensemble des chômeurs résidant en QPV. 50 % des entrants en emploi franc avec un niveau égal ou supérieur au bac. Par ailleurs, les entrants en emploi franc ont un niveau d’études supérieur à l’ensemble des chômeurs en QPV en 2022 : 50 % ont un niveau égal ou supérieur au baccalauréat (contre 37 %).

 

Le dispositif des emplois francs est principalement mobilisé dans le secteur tertiaire, qui rassemble 83 % des contrats signés en 2022. 67 % des embauches en emploi franc en 2022 sont réalisées dans des établissements de moins de 50 salariés, dont la moitié dans ceux de moins de 10 salariés.

Les établissements de plus grande taille recourent également à la mesure, parfois de façon répétée. Ainsi, si 53 % des nouveaux bénéficiaires sont embauchés dans un établissement n’ayant recours au dispositif qu’une fois la même année, 8 % des entrées en emploi franc sont réalisées dans un établissement y faisant appel plus de dix fois. Dans la très grande majorité des cas, il s’agit d’un établissement de plus de 50 salariés.