L’épargne retraite reste un sujet trop complexe aux yeux des Français  (étude Mercer)

Mercer, un des principaux acteurs du conseil en RH, a interrogé une nouvelle fois les salariés français, en partenariat avec YouGov. Quelle importance a la retraite pour les Français ? Quelles mesures souhaitent-ils voir émerger pour améliorer leur future pension ?

La grande majorité des salariés se dit préoccupée par l’avenir du système. Ils sont 77 % à se déclarer «  inquiets » au sujet de la retraite et pensent que leur pouvoir d’achat va baisser ou fortement baisser ; une tendance particulièrement forte chez les non-cadres et les femmes. Peu confiants, les sondés ne sont pas enclins à préparer leur retraite assez tôt.  Près de 40 % d’entre eux  pensent s’y atteler à partir de 50 ans. Un sur sept ne sait même pas à quel moment il faut s’y prendre. Quoi qu’il en soit,  47 % des salariés n’ont jamais entendu parler de mesures permettant de partir plus tôt à la retraite (mesure de transition emploi-retraite). Les plus jeunes (18-24 ans), souvent oubliés sur ce sujet, sont très demandeurs d’informations et d’explications (80 %), suivis de près par les 45-54 ans (73 %).

 

 

Cela s’explique en partie par la méconnaissance des dispositifs existants. Et cela, malgré la  loi Pacte venue, dès la fin de l’année 2019, simplifier et homogénéiser les produits d’épargne existants par la création du Plan d’Épargne Retraite (PER) PER Pacte, plus souple et plus performant que les plans auxquels il avait vocation à succéder (Article 83, PERE, PERCO, PERP…).  – 82 % des Français confirment ne jamais avoir entendu parler du PER Pacte. Plus de la moitié du panel compte sur son employeur pour lui expliquer les tenants et aboutissants, et pour les accompagner. 

 

Une fois informés, la mise en place d’un plan de retraite supplémentaire en entreprise pour tous les collaborateurs est fortement attendue (70 %). 66% des interrogés confirment qu’ils seraient prêts à y contribuer et à y consacrer une partie de leur salaire. Pour 36 % d’entre eux, cela serait à la condition qu’un financement de la part de l’employeur soit également prévu et pour 21 % à la condition que le financement de l’employeur soit supérieur à celui du salarié.

 

Dans le contexte électoral, deux prospects sur trois attendent du chef de l’État qu’il refonde ou ajuste en profondeur le régime actuel.- Malgré le fait que les Français restent majoritairement opposés au report de l’âge légal, ils sont plutôt favorables à deux potentielles mesures : l’augmentation des cotisations en cours de carrière (32 %) et le développement de l’épargne par capitalisation (31 %).