
D’après une enquête du cabinet de services RH Rober Half menée auprès de 300 dirigeants français, la décision d’augmenter les salaires s’impose aux employeurs. En raison des difficultés de recrutement et des exigences formulées par les nouveaux embauchés, ils sont contraints de revoir leurs grilles de salaires à la hausse pour attirer les profils les plus qualifiés et fidéliser le personnel en place.
Au total, 62 % des dirigeants sondés estiment devoir proposer un salaire plus élevé aux nouvelles recrues qu’à leurs collaborateurs actuels aux mêmes fonctions. Parmi eux, 57 % prévoient d’aligner les salaires de leurs collaborateurs au même niveau que celui des nouvelles recrues à la prochaine négociation salariale, et 29 % envisagent même de procéder dès maintenant à cet alignement. Cette tendance se traduit par une évolution générale des grilles de salaires au sein des entreprises, forcées de s’aligner sur la concurrence pour attirer les meilleurs talents. A cela s’ajoute l’inflation qui aiguise les revendications.
La France n’est pas le seul pays impacté par cette. L’enquête de Robert Half, menée à l’échelle européenne, démontre que 59 % des dirigeants européens proposent une rémunération plus élevée aux nouvelles recrues qu’à leurs salariés déjà en poste. 55 % des dirigeants interrogés prévoient d’aligner les salaires de leurs collaborateurs à la prochaine négociation salariale. Enfin, 34 % d’entre eux ont même l’intention d’augmenter directement les salaires de leurs collaborateurs, sans passer par la case négociation.
« L’augmentation des salaires est une tendance que nous observons depuis plusieurs années déjà, affirme Albane Prieto, directrice chez Robert Half France (photo). Cette évolution s’explique en partie par un marché de l’emploi sous tension. Dans plusieurs pays européens, on constate toujours un manque de professionnels aux compétences spécifiques. L’autre facteur à l’origine de cette tendance est le taux d’inflation élevé. »