Les pistes de l’Igas pour soutenir le droit au répit des aidants

L’Inspection générale des affaires sociales (IGgas) rend public le rapport baptisé Soutenir les aidants en levant les freins au développement de solutions de répit. Précédemment, ce document avait été présenté aux associations et aux administrations concernées. Ce rapport fait suite à une mission confiée par le gouvernement à l’Igas en février 2022. Il s’agissait d’explorer des pistes d’évolution des dispositifs existants et de faire émerger de nouvelles solutions. La mission devait aussi se pencher sur les modalité de financement, afin de lutter contre le non-recours et garantir un accès au répit à tous les publics éligibles.

 

Le rapport remis au gouvernement contient de multiples préconisations. Une première recommandation vise à renforcer les plateformes de répit en améliorant leur maillage territorial, ainsi que leur visibilité et leur ancrage local. Le rapport invite également à améliorer l’organisation de la suppléance auprès de la personne aidée. Cela passe notamment par la facilitation de la suppléance à domicile sur des temps courts et, dans le cadre de l’accueil temporaire pour les enfants, par un élargissement des plages horaires. Le rapport ne préconise pas pour autant de modification du cadre réglementaire en vigueur.Pour les auteurs du rapport, il faut aussi améliorer l’accès aux séjours vacances. Ils conseillent d’articuler organisation et financement en particulier pour les dispositifs mis en place par la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) et l’Association nationale des chèques vacances (ANCV).

 

En outre, le rapport à vocation à nourrir l’élaboration de la stratégie « Agir avec les aidants », qui sera officialisée cet été par le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Elle prolonge le précédent plan pluriannuel, appelé Agir pour les aidants 2020-2022 . lequel a permis, pour la première fois, une programmation globale et structurée d’actions sur tout le territoire. Avec un soutien de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) à hauteur de 105 millions d’euros sur la durée de la stratégie.

 

Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées(photo) , souligne que que « de nombreuses personnes âgées sont elles-mêmes des aidantes : 15% des personnes de 85 ans et plus sont aidantes. Il est donc nécessaire de déployer une offre de répit en proximité facilement accessible pour les personnes. Le Gouvernement entend travailler sur la suppléance à domicile dans le cadre de la prochaine stratégie. ». Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées , abonde : « Il faut aller vers un élargissement des horaires pour mieux répondre aux besoins identifiés. Cette ambition est cohérente avec les travaux que nous menons sur la transformation de l’offre médico-sociale, dans le cadre de la Conférence nationale du handicap que nous préparons actuellement. »