Les salaires à l’embauche augmenteraient fortement, selon une étude

Les rémunérations à l’embauche auraient augmenté de 5,77 % depuis le début de l’année, à en croire une estimation de la plateforme de recrutement Talent.com. Le site s’appuie sur les données issues de 203 000 offres passées par son truchement et comportant une indication sur la rétribution assortie. La plateforme a ensuite calculé pour chaque mois, la moyenne des salaires indiqués dans les offres de tous les métiers d’un même secteur, afin de comparer son évolution depuis le début de l’année, au regard de la situation économique et sociale. Résultat : tous secteurs confondus, les hausses étaient en moyenne de 5,77 %, sur la période. C’est légèrement supérieur à l’inflation évaluée de 5,07 % depuis le début de l’année. Toutefois, précise l’étude, « de grandes disparités existent entre les différents secteurs ».

 

La Finance arrive en tête des branches qui proposent les plus fortes augmentations : +16,36 % depuis le début de l’année, toutes spécialités incluses.  Vient ensuite l’Industrie : +13,44 %. Le BTP enchérit significativement, mais moins fortement : +9,01 % en moyenne. Les entreprises des secteurs du Tech et du Transport-Logistique ont elles aussi ajusté les salaires à la hausse en proposant respectivement +5,88 % et +4,02 % en moyenne sur les offres publiées entre début janvier et fin octobre 2022. 

 

A l’inverse, certains secteurs affichent des baisses de salaire. C’est le cas de l’hôtellerie-restauration. La branche rencontre pourtant de grandes difficultés à recruter de la main-d’œuvre. Les entreprises du secteur ont proposé des salaires stables sur les neuf premiers mois de l’année, mais c’est en en baisse de 13,32 % entre janvier et fin octobre. L’effort financier ayant ses limites qui sont celles de la pérennité des entreprises concernées. Plus précisément, au premier trimestre 2022 les rémunérations moyennes proposées étaient de 32.780 € , contre 32.936 € sur les deux mois de la période estivale.  Le constat est identique dans le secteur de la Santé. Sur les trois premiers trimestres, les salaires proposés n’ont cessé de chuter chaque mois, pour tomber 42.556 € fin octobre, et même 36.600 € en juillet/août) au lieur de 46.213 € en janvier.

 

“Dans un contexte d’inflation, de baisse du pouvoir d’achat, de pénurie de main-d’œuvre et un candidat roi, les entreprises n’ont d’autre choix que de proposer des salaires à la hausse pour recruter et développer leur activité. Car le salaire reste un élément clé pour attirer les talents, mais aussi pour fidéliser ses collaborateurs. D’ailleurs, un sondage mené à la rentrée montre que les salariés qui veulent en majorité quitter leur entreprise sont ceux qui veulent une meilleure rémunération et ceux qui savent qu’ils ne seront pas augmentés cette année” conclut Adrien Scemama, dirigeant de Talent.com en France, la plateforme étant implantée dans 77 pays.