Vice-président du LR et député du Loir-et-Cher, Guillaume Peltier concourt pour le titre de meilleur avocat du pouvoir d’achat des salariés dans l’Hémicycle. Appuyé par 25 élus de sa famille politique, dont les ténors Bernard Perrut, Marc Le Fur, Bérangère Poletti et Véronique Louwagie, il vient de déposer une proposition de loi “visant à faire bénéficier les travailleurs des performances économiques de leur entreprise”. Sans craindre de télescoper le projet de loi Pacte, d’une tout autre ampleur, conduit par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, et comprenant déjà des dispositions relatives au même thème.
L’escouade frappe fort. Elle suggère de rendre obligatoires les accords de participation dans les entreprises d’au moins 11 salariés, couvrant ainsi plus de 75 % des salariés, contre moins de la moitié, dans le dispositif en vigueur. En outre, le texte prévoit une procédure simplifiée pour les TPE et les start-up. Elles ne seront pas contraintes de passer par l’intermédiaire des instances représentatives du personnel. Une ratification directe des employés suffira.
De même, l’employeur s’affranchirait du visa de la Direccte, “afin d’éviter la lourdeur d’un dépôt à l’administration”. Les modalités de versement resteront à la discrétion du chef d’entreprise, y compris la possibilité de payer directement ces sommes en complément de la rémunération.
Les avantages fiscaux demeureront. Pour les salariés, ils prendront la forme de réductions d’impôt équivalentes à celles qui auraient été appliquées au compte épargne, et pour l’entreprise ce serait la possibilité de constituer en franchise d’impôt, une provision égale à la moitié des montants concernés. Pour couronner le tout, les entreprises non soumises à l’obligation de conclure un accord de participation seraient “incitées” à négocier sur l’intéressement, parce qu’il serait “inconcevable qu’un quart des salariés français ne puissent disposer d’aucun mécanise légal”.
Le texte qui a fait l’objet de consultations internes au sein du LR avant d’être introduit dans le circuit parlementaire, est renvoyé à la commission des affaires sociales, dont Guillaume Peltier n’est pas membre (Il siège à la commission des affaires culturelles et de l’éducation). L’intéressé reste aussi déterminé à défendre sa proposition qu’il s’est évertué à justifier sa précédente initiative tendant à “augmenter le pouvoir d’achat des salariés”.
En février dernier, il avait mobilisé tout le groupe LR à l’Assemblée derrière un projet resté sans suite : créer un ticket carburant sur le modèle du ticket-restaurant au profit de s travailleurs des travailleurs d u monde rural. À la différence de leurs homologues vivant dans les grandes agglomérations, ceux-ci ne bénéficient pas de la prise en charge partielle de la moitié des frais de trajet.