CGT : manœuvres pour la succession de Philippe Martinez

Philippe Martinez a décidé de passer la main. Il l’a confirmé devant la commission exécutive de la confédération CGT, réunie le 31 mai à  Montreuil. La surprise vient de la dauphine désignée, Marie Buisson, secrétaire générale de Fédération de l’éducation, de la recherche et de la culture (FERC).  La proposition, sortie du chapeau sur fond de luttes intestines, a surpris plus d’un.

 

Selon nos informations, sur les 36 membres de CE présents l’instance compte 50 sièges), 31 ont validé cette candidature, trois se sont abstenus. Ce premier cap ne présage en rien de la suite du processus.  Même si la Ferc est considérée comme tenante de la ligne dure qui prédomine ces temps-ci à la CGT, Marie Buisson ayant plus d’une  une vingtaine d’année de militantisme à son compt. Il n’est pas sûr que les bataillons de la métallurgie, de l’énergie, de la chimie. Pas plus que les cheminots qui trouvent à leur chef de file,  Laurent Brun, l’étoffe du lider maximo.

 

Certains voient venir une répétition du désaveu infligé en 2012 à Bernard Thibault. A l’heure de passer le témoin, l’ancien secrétaire général du mouvement avait proposé une femme, Nadine Prigent pour lui  succéder à partir de 2013. En vain. Mais à la différence de cette dernière, Marie Buisson a franchi la première étape de la sélection. 3On peut s’attendre à des rebondissements, d’ici au 53e congrès, prévu  du 27 au 31 mars 2023 à Clermont-Ferrand.