Métiers en tension : début d’expérimentation de la VAE inversée

 Afin de permettre une meilleure reconnaissance de l’expérience acquise pour une formation à l’exercice de métiers en tension, Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels (photo) a lancé le 30 juin un test sur la validation des acquis de l’expérience (VAE) « inversée », démarche prévue par un décret 26 mai dernier.

 

D’une durée de 3 ans, cette expérimentation permettra à 5 000 individus d’acquérir tout ou partie d’un diplôme grâce à un contrat de professionnalisation rénové. Le dispositif s’inscrit dans le cadre de la réforme de la VAE, issue de la loi portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi . L’expérimentation vise à faciliter les reconversions et l’insertion professionnelle dans les secteurs en tension. Notamment les secteurs sanitaire et social, santé, services, grande distribution, énergie, hôtellerie restauration, transports, la logistique, etc.

 

Concernant les modalités du test, il appartient à l’entreprise de  définir, en lien avec un organisme de formation, un parcours sur-mesure d’acquisition des compétences permettant au bénéficiaire d’avoir  une formation en contrat de professionnalisation qui peut se dérouler en totalité dans l’entreprise. Les buts poursuivis pouvant être de se former ou de se reconvertir dans un métier en tension, directement sur un poste de travail, d’acquérir tout ou partie d’un diplôme à l’issue de ce contrat, de s’insérer durablement dans l’emploi.

 

L’entreprise y trouve aussi son compte. Elle forme  directement un futur collaborateur sur son poste de travail et, ainsi, répond à ses tensions de recrutement. Elle est  accompagnée par un professionnel pour définir au mieux ses besoins en compétences (définition et réalisation du parcours pédagogique dans l’entreprise).

 

Les entreprises, groupes, opérateurs de compétences, branches professionnelles et organismes de formation ou d’accompagnement peuvent postuler à cette expérimentation en déposant un dossier, seuls ou en consortiums. Les particuliers  sont invités à contacter l’opérateur de compétences du secteur d’activité concerné.

 

Pour Carole Grandjean, « Cette expérimentation marque un tournant d’innovation en permettant la reconnaissance par la VAE d’expériences et de compétences acquises en situation de travail, dans le cadre d’un contrat d’alternance. Elle permet de desserrer l’étau autour du contrat de professionnalisation, afin de renforcer l’attractivité de la formation pour les individus et de répondre aux besoins urgents de recrutement»