
Les syndicats CGT, FSU, SUD et CNT préparent des Assises du ministère du Travail qui auront lu à Paris du 20 au 22 juin. Près de 300 agents (dont 250 déjà inscrits) y débattront des emplois, des conditions de travail et des relations sociales. Epaulés par des universitaires, des praticienes du droit (Syndicat des Avocats de France, Syndicat de la Magistrature, conseiller-e-s prudhommaux etc),, ils ne se contenteront pas d’énumérer des griefs. Les participants entendent « proposer des perspectives pour défendre les missions de service public », estimant que « l’avenir même du ministère du travail est compromis ».
D’abord par le sous-calibrage de l’effectif : seulement 1700 postes sont pourvus sur les 2000 postes affectés au contrôle des entreprises. Mission impossible puisqu’il s’agit de plus de 20 millions de salariés et 3,8 millions d’entreprises. « 150 agent.es seulement doivent contrôler 80 000 organismes de formation et à peine 420 collègues remplissent les missions de renseignement en droit du travail, sachant que les textes évoluent constamment et entraînent des situations individuelles complexes, voire dramatiques.
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Et bien évidemment, on ne peut pas penser la situation actuelle des services du ministère du travail sans la lier aux attaques subies par l’ensemble des acteur.ices et institutions du monde du travail ces dernières années (prud’hommes, médecine du travail, etc.) ainsi que l’ensemble des lois antisociales intervenues fragilisant toujours plus les travailleur.euses, avec ou sans emploi, avec ou sans papiers.
Plus de 250 agent.es sont inscrit.es pour participer à ces échanges, enrichis des interventions de salariés en lutte, de représentants du personnel tout secteur confondu,